Geneviève de Galard, l’héroïne de Diên Bien Phu

Elle fait la couverture des magazines Point de vue et Images du monde, Paris-Match, avec des titres chocs. Était-elle une actrice époustouflante – Initiales GG ! -, un chanteur à la voix d’or pour mériter une telle exposition ? Non : cette jeune femme aux yeux bleus et au regard déterminé, que l’on voit en couleur vêtue d’un treillis de camouflage, était convoyeuse aérienne dans l’armée française.

Printemps 54. La France découvre la fin d’une guerre sans merci à l’autre bout du monde (12 000 kilomètres), oubliée de l’opinion publique, négligée des politiques. Mauriac tonne : « Au moment précis où il fallait prendre le tournant (de la décolonisation), les rênes auront été confiées à ces hommes qui ont un goût maniaque pour l’abîme au point que quand il n’y en a pas, ils le creusent de leur propre chef. mains, pour avoir le plaisir de nous y jeter, et eux avec nous. Le pays apprend également qu’une jeune femme, Geneviève de Galard, a partagé la vie des militaires pendant 58 jours…