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Noyade à Genève« HUG appelle mon fils le miracle du service ! »
Il y a huit jours, un adolescent de 15 ans s’est noyé au large du quai de Cologny. Malgré plusieurs minutes passées sous l’eau, il ne garde aucune séquelle.
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« Aux soins intensifs, on l’appelle le miraculé du service ! », s’émerveille Irma, la mère du garçon de 15 ans qui s’est noyé jeudi 15 août au large du quai de Cologny. « Il n’a aucune lésion cérébrale ! Il va tellement bien qu’il rentre à la maison aujourd’hui. » Très reconnaissants envers les nombreux anonymes qui ont sauvé leur enfant, les parents souhaitent non seulement les remercier mais aussi les retrouver. « Notre fils aimerait les revoir. »
L’histoire est d’autant plus belle que le garçon est revenu de très loin. Après avoir coulé pour des raisons qui restent inconnues, il est resté plusieurs minutes sous l’eau. Quand les nageurs l’ont enfin retrouvé, il était à cinq mètres de profondeur. « Il était lourd, le sortir a été très difficile, m’ont dit ses amis », raconte Irma.
Après les premiers massages cardiaques prodigués par des témoins, les secours ont pris le relais et ont réussi à rétablir son pouls. Lorsqu’il a été héliporté aux HUG, son état a été qualifié de « critique » par la police genevoise. A l’époque, l’inquiétude était grande. « Tous ses organes vitaux étaient touchés. Je m’attendais à ce qu’il ne parle pas, qu’il ne bouge pas », se souvient la mère du garçon, qui habite à Plan-les-Ouates.
Mais c’est tout le contraire qui s’est produit. « Dimanche, ils l’ont sorti du coma. Je lui ai dit : si tu m’entends, ouvre les yeux, et il les a ouverts. Lundi, il parlait. Mardi, il voulait aller à l’école. Jeudi, il a même fait du vélo ! Et maintenant, il demande déjà à recommencer à jouer au foot », raconte la mère, dont l’adolescent fait preuve d’une incroyable force de caractère. « Il ne se souvient de rien mais veut déjà retourner sur place et s’y baigner à nouveau. » Elle veut aussi se rendre à l’endroit où « une seconde vie » a été offerte à son fils. « Je n’arrive pas à y croire. On n’y croit toujours pas. » Et elle a adressé un dernier merci, cette fois au personnel soignant des HUG.