Gel des retraites : protéger les « petites retraites » coûterait 500 millions d’euros : Actualités
Protéger les « très petites retraites » (moins de 1.200 euros par mois) du gel des retraites pendant six mois prévu dans le budget 2025 coûterait 500 millions d’euros, un impact « pas extrêmement élevé », a estimé mercredi le directeur général de la Cnav. , Renaud Villard.
Parmi les mesures prévues pour réduire le déficit public en 2025, le gouvernement a décidé de reporter de six mois la revalorisation des retraites, indexée sur l’inflation, qui intervient habituellement au 1er janvier.
Face à la révolte des parlementaires et des syndicats, l’exécutif s’est finalement dit prêt à « protéger » les « petites retraites ».
« Il appartiendra au débat parlementaire de fixer le seuil, par exemple 1.200 euros (…) en dessous duquel les retraités pourront bénéficier d’une compensation pour cet écart », commentait fin octobre le ministre du Budget Laurent Saint-Martin dans Le Parisien.
Comme prévu initialement, le report de six mois devrait permettre d’économiser environ « 4 milliards d’euros, tous régimes de retraites » compris, dont « 2,4 milliards pour le régime général », a rappelé mardi le directeur général de la Caisse. Assurance Nationale Vieillesse (CNAV), Renaud Villard. Il a été auditionné par la commission des Affaires sociales, dans le cadre de l’examen parlementaire du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Si le législateur décide d’économiser « de très petites pensions », « la perte (serait) de l’ordre de 10 à 15% » de ce montant, donc « pas extrêmement élevée », a-t-il poursuivi.
L’impact « dépend du seuil » qui sera choisi pour déterminer ce qu’est une « petite retraite » : tous régimes de base compris, il en coûterait 300 millions d’euros pour protéger les retraites inférieures ou égales à 1.050 euros, ou 500 millions d’euros pour les retraites. de moins de 1 200 euros, selon les estimations de la Cnav.
Toutefois, revaloriser uniquement ces « petites retraites » au 1er janvier n’est pas techniquement possible, car la mesure nécessite des calculs complexes, et la revalorisation ne peut s’effectuer que « rétroactivement », a précisé M. Villard.
Si ce choix est fait, les retraités aux pensions faibles bénéficieront donc, au 1er juillet, d’un « rappel », c’est-à-dire d’un rattrapage du montant que l’Assurance retraite n’a « pas été en capacité technique » de prendre en charge. six mois, dit-il.
publié le 6 novembre à 13h30, AFP