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Gel des retraites, de la fonction publique, des dépenses de santé… Les coupes budgétaires de Michel Barnier se précisent

Gel des retraites, de la fonction publique, des dépenses de santé… Les coupes budgétaires de Michel Barnier se précisent

Parmi les 60 milliards d’euros recherchés par le gouvernement pour boucler le budget 2025, l’exécutif prévoit 40 milliards d’euros de réductions des dépenses publiques. Ils se dévoilent petit à petit, avant la présentation du projet de loi de finances jeudi 10 octobre.

Le gouvernement recherche 60 milliards d’euros pour boucler le budget 2025. Comme il l’a répété jeudi soir dans l’émission « L’Événement » sur France 2, Michel Barnier a rappelé que les coupes budgétaires prévues représenteraient environ 40 milliards d’euros de ce total. « Dans l’effort que nous allons faire pour réduire la dette, 60 milliards, il y aura une réduction des deux tiers des dépenses publiques. Et ça va être très dur.a prévenu le Premier ministre. Mais où trouver ces économies ? Fonction publique, dépenses de santé, retraites… Les pistes explorées par le nouveau gouvernement, et qui figureront dans le projet de loi de finances présenté jeudi 10 octobre, se précisent peu à peu. Le Figaro fait le point.

Report de six mois de l’indexation des retraites à l’inflation

L’une des options d’économies les plus emblématiques du futur budget sera le report de six mois de l’indexation des retraites à l’inflation. Traditionnellement prévue le 1er janvier, elle aura lieu exceptionnellement l’année prochaine le 1er juillet. Les retraites seront donc gelées pendant six mois. Une mesure, qui permettrait, selon les informations du Figaropour récupérer 3,7 milliards d’euros.

« Fusionner les services publics » et « ne pas remplacer tous les fonctionnaires »

Les coupes budgétaires n’épargneront pas la fonction publique. Sur le plateau de l’émission « L’Événement », sur France 2, Michel Barnier a annoncé son intention de « fusionner les services publics » Et «ne remplacera probablement pas tous les fonctionnaires». Et ça « quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens »évoquant également « des fonctionnaires qui partent à la retraite ».

Des mesures pour améliorer « l’efficacité » des dépenses publiques

Lors de son discours de politique générale mardi à l’Assemblée nationale, Michel Barnier a cité parmi les « remèdes » au redressement des finances publiques « efficacité » dépenses. Sur France 2 jeudi soir, le locataire de Matignon a ainsi tracé la voie d’un regroupement « les administrations ou agences de l’État qui font des doublons ». Il avait déjà annoncé, deux jours auparavant, à l’hémicycle son intention de réunir Business France, l’agence qui aide les entreprises françaises à se développer à l’étranger, et Atout France, chargée de promouvoir le tourisme français à l’étranger.

Dans sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a pris un autre exemple de rationalisation possible des dépenses publiques : « Est-il acceptable que les services de l’État louent au prix fort des locaux au cœur de Paris alors qu’un déménagement dans des départements limitrophes permettrait d’économiser de l’argent et de participer à la rénovation urbaine ?se demanda-t-il.

Vers un déclin le taux de prise en charge des consultations médicales par la Sécurité Sociale ?

Pour faire des économies, la Sécurité sociale sera également versée par l’État, à hauteur d’environ 13 milliards d’euros. Parmi les pistes explorées, nos confrères de Échos évoquent une possible baisse du taux de prise en charge des consultations médicales par l’Assurance Maladie, de 70 à 60%. De quoi rapporter plus d’un milliard d’euros à la Sécurité sociale, selon le quotidien économique. Un transfert de charges vers une complémentaire santé qui risque néanmoins d’alourdir le coût de la mutuelle pour les Français.

Réduire le coût du transport médical

Toujours sur le volet sanitaire, Michel Barnier a également déclaré jeudi soir sur France 2 vouloir s’attaquer au coût des transports sanitaires, évoquant le « milliards » dépensés pour ces déplacements en ambulances, en véhicules légers sanitaires (VSL) ou en taxis agréés. Ils coûtent 6 milliards d’euros en 2022 selon les données de la Drees, le service statistique du ministère de la Santé, pris en charge à plus de 90 % par l’Assurance maladie. « Ne peut-on pas faire mieux ou aussi bien avec un peu moins d’argent ? »a demandé le Premier ministre sur la chaîne du service public.

Reciblage des supports d’apprentissage

Alors que le gouvernement avait laissé entendre qu’il y aurait des efforts dans le budget 2025 sur les aides aux entreprises, Michel Barnier a précisé jeudi soir sur France 2 les projets de l’exécutif. S’il sentait que nous dépensions « joyeusement et positivement beaucoup d’argent pour apprendre »il a affirmé qu’il fallait « voir si certains supports d’apprentissage ne peuvent pas être reciblés ». Déjà, lors de son discours de politique générale mardi, le Premier ministre avait indiqué qu’il souhaitait « Continuer à soutenir l’apprentissage, mais éviter les effets d’aubaine ».

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