Le rusé géant gazier se débat dans un contexte de quasi-fermeture du marché européen et de sabotage des gazoducs Nord Stream.
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Le géant russe de la production de gaz Gazprom a annoncé, jeudi 2 mai, avoir subi une perte record de 6,4 milliards d’euros en 2024. Ces résultats soulignent les difficultés rencontrées par ce pilier majeur de l’économie russe, visé depuis plus de deux ans par des mesures sans précédent. Sanctions occidentales en raison de l’offensive en Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine.
Le groupe gazier est fortement affecté par la détermination des Européens à mettre fin à leur dépendance énergétique à l’égard de Moscou, alors qu’ils étaient son principal client à l’étranger avant l’assaut russe. Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, en septembre 2022, a également contribué à ces difficultés en provoquant par anticipation l’arrêt quasi total des livraisons de gaz russe à l’Union européenne.
Depuis, Gazprom tente de trouver de nouveaux clients, mais il manque des infrastructures, coûteuses et longues à construire, pour acheminer son gaz naturel vers l’Asie. Tout en détenant les plus grandes réserves de gaz naturel au monde, elle doit également se charger d’un projet d’extension du réseau de distribution de gaz domestique. Face à ces difficultés, le groupe peut toutefois s’appuyer sur la montée en puissance d’un gazoduc reliant la Sibérie à la Chine.