Gaza : « Netanyahou n’acceptera pas un accord s’il met fin à la guerre »
Fondateur et directeur du Centre Israël-Palestine de recherche et d’information (IPCRI), Gershon Baskin a été l’initiateur et le négociateur de discussions secrètes entre Israël et le Hamas pour la libération, en 2011, de plus de 1 000 prisonniers palestiniens, dont Yahya Sinouar, l’actuel chef du Hamas dans la bande de Gaza, en échange du soldat franco-israélien Gilad Shalit, capturé en 2006.
Quelles sont les bases des discussions en cours sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar ? Quels sont les thèmes abordés ?
Gershon Baskin
Fondateur et directeur du Centre de recherche et d’information Israël-Palestine (IPCRI), ancien négociateur pour Israël
Les négociations, qui durent depuis deux mois et demi, portent sur le plan présenté publiquement par le président Biden en mai. Il comprend un accord en trois étapes, dont la première, censée durer 42 jours, implique un cessez-le-feu. Israël se redéploierait ensuite hors des zones peuplées et, pendant ces six semaines, le Hamas libérerait 32 otages.
A ma connaissance, une liste de noms est actuellement en discussion. Dans le cadre de ces négociations, les Américains poussent Israël à se désengager du corridor de Philadelphie (une zone de 14 kilomètres le long de la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza – NDLR), qu’ils considèrent comme une zone peuplée. Au Caire et à Doha, les négociations ont porté sur le retrait des forces israéliennes de cinq à huit postes militaires le long de ce corridor de Philadelphie, pendant les six semaines de cessez-le-feu.
Sur ce point, à ma connaissance, il n’y a pas eu d’accord. L’Egypte et le Hamas s’y opposent, et les Israéliens refusent de se retirer de cette zone. En tout cas, je pense que c’est une mauvaise stratégie, car personne ne sait ce qui se passera après ces quarante-deux jours.
New Grb1