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Gaza : malgré le plan Biden, Netanyahu intensifie son offensive à Rafah

On connaissait la « drôle de guerre », Joe Biden, le président des Etats-Unis vient de lancer la « drôle de paix ». Le plan en trois étapes annoncé solennellement par la Maison Blanche ce vendredi 31 mai pour aller vers un cessez-le-feu permanent à Gaza et présenté comme émanant d’Israël ne change rien, pour l’instant, à la guerre qui décime les populations palestiniennes. dans la bande de Gaza.

Au contraire, Rafah, à l’extrême sud du territoire, a connu, ce dimanche 2 juin, des bombardements, des tirs d’artillerie avec intervention de blindés et de soldats de l’armée israélienne d’une violence jamais atteinte, selon plusieurs témoignages recueillis. par l’AFP. Et ce, malgré l’appel des médiateurs qataris, américains et égyptiens.

L’annonce faite par le président des États-Unis semble répondre à la mobilisation croissante de l’opinion publique en faveur d’un cessez-le-feu, notamment dans son pays. Joe Biden, en difficulté sur la question avec une partie importante de ses partisans, tente à tout prix d’accélérer un processus censé conduire à la fin des hostilités, alors que se profile l’élection présidentielle début novembre.

Netanyahu veut « poursuivre les opérations jusqu’à la destruction du Hamas »

Selon New York Times, il s’accroche à des propositions qui ont effectivement déjà été formulées par la partie israélienne, sans toutefois connaître la moindre avancée. Un plan rendu possible, selon Biden, par le fait que le Hamas n’aurait désormais plus la capacité de lancer une opération comme celle du 7 octobre. Toutefois, s’il n’invalide pas l’existence même de ce type de plan, Benjamin Netanyahu a voulu , au lendemain des déclarations de la Maison Blanche, d’en relativiser la portée en réitérant toutes les conditions de son engagement dans un tel projet. processus. Et dire que ceux-ci n’ont pas changé d’un iota.

Ils comprennent toujours, dit-il, « la poursuite des opérations jusqu’à la destruction du Hamas ». Selon Temps d’IsraëlLe conseiller à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, aurait déclaré jeudi 30 mai que le gouvernement ne mettrait pas fin à la guerre contre le Hamas en échange de la libération des otages.

Paris et Berlin soutiennent le plan en trois étapes invoqué par Biden. Le Hamas l’a immédiatement envisagé  » positif « . La première phase de cette « feuille de route vers la paix » comprendrait un cessez-le-feu de six semaines, accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza et d’une libération de tous les otages détenus par l’organisation islamiste palestinienne.

L’aide humanitaire pourrait arriver sur le territoire de Gaza à raison de 600 camions par jour et un retour des déplacés vers leurs foyers, ou du moins ce qui reste après les bombardements de ces derniers mois, pourrait être organisé. Des centaines de prisonniers palestiniens seraient libérés. Une deuxième phase de 40 jours serait ensuite consacrée à la conclusion des négociations pour un cessez-le-feu définitif. La phase finale du processus prévoit un vaste projet de reconstruction de bâtiments, d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures sur le territoire qui s’étalerait sur au moins trois ans et serait mené par les États-Unis avec d’autres grandes puissances.

Le cabinet de Netanyahu de plus en plus isolé

Cependant, la montée des mobilisations internationales tend à isoler de plus en plus le cabinet de Netanyahu. La pression augmente à travers la planète pour l’établissement d’un véritable cessez-le-feu et la reconnaissance des droits du peuple palestinien, ce qui nécessite une « solution à deux États ». Une immense majorité des pays membres de l’ONU le réclame et elle n’est plus ignorée que par quelques grandes puissances occidentales, elles-mêmes confrontées à la pression de leur opinion publique.

Quel que soit le contenu exact du processus envisagé, ainsi que son origine israélienne, les alliés d’extrême droite de Benyamin Netanyahou n’y avaient que très peu de goût. Ils ont immédiatement menacé de « dissoudre le gouvernement ». « Accepter un tel accord, c’est accepter une victoire du terrorisme ! » » a décidé Itamar Ben-Gvir, le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale.

Crise ouverte ou pas au sein du cabinet de guerre israélien, l’intensification des combats au cours des dernières 48 heures à Rafah a ajouté un degré d’atrocité supplémentaire aux tortures déjà subies par les civils entassés par dizaines de milliers dans des camps de tentes le long de la côte près de Rafah.

Leur situation est « devenu apocalyptique », a prévenu un responsable de l’ONU qui déplore la fermeture continue des points de passage aux convois humanitaires. Cela prive de tout des populations là où les premiers signes de famine sont déjà apparus.


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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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