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Gaza : Israël envoie des négociateurs à Doha, le Hamas prêt à une trêve conditionnelle : Actualités

Israël a annoncé jeudi l’envoi d’une délégation au Qatar pour négocier un accord sur Gaza impliquant la libération d’otages, tandis que le Hamas s’est dit ouvert à des négociations sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien dévasté par plus d’un an de guerre.

Les dernières négociations indirectes sous l’égide des médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, en vue d’un cessez-le-feu à Gaza associé à une libération des otages ont eu lieu en août et se sont soldées par un échec, comme de nombreuses tentatives précédentes.

Ces annonces interviennent après la mort du leader du Hamas Yahya Sinouar, tué par Israël le 16 octobre dans le sud de Gaza, et au moment où Israël est sous pression pour mettre fin à sa guerre contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements soutenus par l’Iran. , son ennemi juré.

L’armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, notamment dans le nord où au moins 770 Palestiniens ont été tués en 19 jours selon la Défense civile. Au Liban, de nouvelles frappes israéliennes meurtrières ont visé plusieurs régions du pays, dont des bastions du Hezbollah.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque d’une ampleur et d’une violence sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Hamas « s’est montré prêt à une cessation des hostilités » mais a exigé d’Israël un « engagement en faveur d’un cessez-le-feu », d’un « retrait de la bande de Gaza » et d’un « accord sérieux pour un échange » des otages israéliens kidnappés le 7 octobre et détenus à Gaza. contre les prisonniers palestiniens détenus par Israël, a déclaré un leader du mouvement.

Ces conditions, présentées lors de précédentes négociations indirectes, avaient été rejetées par Israël.

Après des discussions au Caire entre des responsables égyptiens et une délégation du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dépêché son chef des renseignements étrangers du Mossad, David Barnea, au Qatar, selon son bureau.

M. Barnea doit rencontrer dimanche le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre du Qatar pour discuter des « différentes options pour reprendre les négociations sur la libération des otages », selon la même source.

Jeudi à Doha, siège du bureau politique du Hamas, le secrétaire d’État Antony Blinken a souligné la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza, alors qu’Israël affirme préparer sa réponse à l’attaque de missiles iraniens contre son territoire le 1er octobre.

– « Gaza vide » –

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes ensuite enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et a lancé une offensive qui a tué au moins 42 847 Palestiniens, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. .

La guerre a provoqué le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire menacé de famine selon l’ONU.

Lors du sommet des Brics en Russie, le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé Israël de vouloir « vider le territoire (de Gaza) de sa population, particulièrement actuellement dans le nord », où selon Israël le Hamas regrouperait ses forces.

Dans le centre de Gaza, au moins 17 personnes ont été tuées lors d’une frappe israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Nousseirat, selon la Défense civile.

– Douze morts au Liban –

Au Liban, où l’armée israélienne bombarde depuis un mois les bastions du Hezbollah, des frappes ont de nouveau touché jeudi soir la banlieue sud de Beyrouth après un appel de l’armée israélienne à évacuer deux quartiers.

Le ministère de la Santé a rapporté que 12 personnes, dont trois enfants, ont été tuées lors de frappes israéliennes sur l’est du pays. Au Sud, les régions de Tyr et Bint Jbeil ont été particulièrement visées, selon les médias officiels.

Les combats ont également opposé le Hezbollah aux soldats israéliens dans les villages frontaliers du sud, selon le Hezbollah, qui a revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes sur le nord d’Israël.

L’armée israélienne a fait état de la mort de cinq soldats au sud du Liban, portant à 27 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de son offensive terrestre le 30 septembre dans cette région frontalière du nord d’Israël.

Jeudi, le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé que « les armes doivent être uniquement entre les mains de l’armée libanaise et de l’Etat libanais », alors que le Hezbollah est lourdement armé par l’Iran.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front de soutien au Hamas, tirant des roquettes sur le nord d’Israël.

Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé le cœur de ses opérations au Liban avec pour objectif de neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud Liban et de permettre le retour vers le nord d’Israël de 60 000 déplacés.

Depuis le début d’une campagne de frappes aériennes intenses contre les bastions du Hezbollah, le 23 septembre, au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’ONU a recensé quelque 800 000 personnes déplacées.

publié le 24 octobre à 22h55, AFP

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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