La guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus de dix mois, est la plus meurtrière jamais menée dans le petit territoire palestinien assiégé. Plus de 40.000 personnes ont été tuées dans des opérations militaires lancées par Israël en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
L’attaque du Hamas a fait 1.198 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Si le Hamas refuse toujours de donner le nombre de ses combattants tués, l’armée israélienne a affirmé jeudi avoir « éliminé plus de 17.000 terroristes » dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
111 otages toujours détenus
Sur les 1.198 personnes tuées côté israélien, près d’une sur trois étaient des membres des forces de sécurité : 306 militaires, 60 policiers et 10 membres du service de renseignement intérieur Shin Bet. Parmi les civils tués, 34 mineurs israéliens ont été recensés par les autorités israéliennes. Soixante-dix-neuf étrangers figurent parmi les morts dans ces attaques, dont 43 Thaïlandais.
Selon l’armée israélienne, 690 soldats ont été tués depuis le 7 octobre, dont 330 dans la campagne militaire sur Gaza depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.
En Israël et en Cisjordanie occupée, 38 personnes – militaires et civils – ont été tuées depuis le 7 octobre dans des attaques palestiniennes ou lors d’opérations de l’armée israélienne dans la zone autonome palestinienne. Dans le nord d’Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé et annexé par Israël, 22 soldats et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes, dans des attaques de roquettes et de missiles depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas.
Des 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, 111 sont toujours à Gaza, dont 39 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Les corps de 24 otages ont été restitués à Israël.
40 005 Palestiniens morts et 92 401 blessés
En plus de 40 005 décès, le ministère de la Santé de Gaza a fait état de 92 401 blessés.
L’armée israélienne a déclaré le 16 juillet que ses frappes aériennes avaient visé 37 000 « cibles » et « plus de 25 000 infrastructures terroristes et rampes de lancement » de projectiles dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Elle a déclaré avoir tué ou arrêté environ 14 000 combattants ennemis, dont « plus de 20 commandants de brigade et 150 commandants de bataillon ».
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ne fournissent pas de chiffres sur leurs pertes humaines. Au début de la guerre, l’Institut international d’études stratégiques (IISS) estimait leur nombre à 15 000 à 20 000 combattants. L’Institut israélien d’études de sécurité (INSS) avance le chiffre de 15 000, mais souligne que les médias arabes font état de 40 000 hommes.
Au moins 632 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre en Cisjordanie occupée par l’armée ou des colons israéliens, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne basé à Ramallah.
570 morts au Liban
Dix mois de violences ont fait environ 570 morts au Liban, selon un bilan établi par l’AFP. La plupart sont des combattants du Hezbollah, mais aussi d’autres groupes armés, dont le Hamas et le mouvement Amal, allié du Hezbollah. Le bilan inclut également au moins 118 civils. Le Hezbollah a annoncé la mort d’au moins 370 de ses membres.
Des échanges de tirs transfrontaliers ont forcé quelque 100 000 personnes à fuir leurs foyers des deux côtés de la frontière.
En Syrie, au moins 25 combattants du Hezbollah ont également été tués dans des frappes attribuées à Israël, selon un bilan de l’AFP, et sept membres du Corps des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont péri dans un raid aérien sur Damas. Quelque 7.500 roquettes ont été tirées vers le territoire israélien depuis le Liban et la Syrie, selon Israël.