L’espoir renaît peut-être. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche soir avoir accepté d’envoyer jeudi une délégation pour négocier un accord sur la libération des otages de Gaza.
« Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu aujourd’hui des discussions approfondies sur la question des otages avec l’équipe de négociation et de hauts responsables de la sécurité (et) a ordonné l’envoi d’une délégation de négociation ce jeudi », a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué, sans préciser où la délégation serait envoyée.
Un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour un cessez-le-feu avec un accord de libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël a repris plus tôt ce mois-ci sous la médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré vendredi que les négociations sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas approchaient de la « ligne d’arrivée », ajoutant qu’Israël et le Hamas ont chacun accepté l’accord-cadre présenté il y a plusieurs semaines par le président américain Joe Biden.
« Les conditions ont été créées »
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant estime que « les conditions ont été créées » et qu’« une opportunité limitée s’est présentée pour établir un cadre pour la libération des otages », selon un communiqué de son bureau.
Depuis le début de la guerre lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis la bande de Gaza, la seule trêve négociée a permis la libération fin novembre de 105 otages, dont 80 Israéliens, et de 240 Palestiniens détenus par Israël, en une semaine. L’attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre a fait 1 195 morts, en majorité des civils. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 116 sont toujours retenues captives à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
La campagne de représailles israélienne dans la bande de Gaza a fait plus de 38 800 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza. Une grande partie de la bande de Gaza est en ruines et l’ONU estime que la situation humanitaire y est désastreuse.
Benjamin Netanyahu doit quitter Israël lundi pour les Etats-Unis, où il doit s’adresser au Congrès mercredi. Il a déclaré à plusieurs reprises que rien n’empêcherait Israël d’atteindre son objectif d’éradiquer le Hamas et de libérer les otages. Mais il fait face à une pression intérieure et internationale croissante, notamment de la part des Etats-Unis, le plus proche allié d’Israël, pour accepter un accord, compte tenu des coûts humains, matériels et humanitaires du conflit.