Le président américain est arrivé jeudi soir à Berlin pour sa dernière visite officielle en Allemagne, axée sur le soutien occidental à l’Ukraine et la poursuite du conflit au Moyen-Orient après la mort du chef du Hamas.
Joe Biden rencontre ce vendredi 18 octobre plusieurs dirigeants européens à Berlin, où il effectue sa dernière visite en tant que président américain, pour notamment pousser à un cessez-le-feu à Gaza après la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, JEUDI.
Lors de ce rapide déplacement d’une journée chez l’un des principaux partenaires des États-Unis, l’aide à l’Ukraine sera l’autre grand dossier au menu, au lendemain de la présentation par Volodymyr Zelensky de son « plan de victoire » devant l’Union européenne et l’OTAN.
Blinken bientôt en Israël
L’annonce par Israël jeudi soir de la mort du leader du Hamas Yahya Sinwar, tué lors d’une opération militaire dans la bande de Gaza, marque un tournant dans la guerre déclenchée par l’attaque du mouvement palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023. Joe Biden a indiqué lors de son discours arrivée dans la capitale allemande qu’il avait appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour « féliciter ».
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra bientôt en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu’il « espéré » parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. « Il est temps que cette guerre se termine » et que les otages du Hamas à Gaza « être ramené à la maison »dit-il.
La mort de Yahya Sinwar représente « une opportunité que nous devons saisir ensemble pour apporter un jour meilleur à la population de Gaza, d’Israël et de toute la région »a commenté le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. Européens et Américains s’inquiètent également de l’escalade au Liban entre Israël et la milice pro-iranienne du Hezbollah.
Le démocrate de 81 ans, qui s’est retiré de la course à la présidentielle, a reporté il y a une semaine son voyage en Allemagne en raison de l’ouragan Milton.
Rassurez vos alliés
Vendredi, Joe Biden sera d’abord accueilli à 8 heures GMT avec les honneurs militaires par son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier. Un tête-à-tête est prévu à midi avec le chancelier Olaf Scholz, suivi d’un entretien à quatre avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer consacré au Moyen-Orient et à l’Ukraine.
Ce déplacement offre aussi à Joe Biden une dernière chance de rassurer ses alliés, inquiets d’une éventuelle victoire du républicain Donald Trump après l’élection présidentielle du 5 novembre, notamment sur le dossier ukrainien.
Deux ans et demi après le début de l’invasion russe, l’Ukraine est en grande difficulté sur le front de l’Est et subit des bombardements meurtriers et incessants, visant particulièrement ses infrastructures critiques. Par ailleurs, un affaiblissement de la mobilisation occidentale se profile sur fond de lassitude de l’opinion publique. L’Allemagne, deuxième fournisseur d’armes de Kiev après les États-Unis, a déjà réduit de moitié, à 4 milliards d’euros, son budget alloué à l’Ukraine pour 2025.
« Un engagement durable »
Aucune des exigences formulées par Volodymyr Zelensky dans son « plan de victoire » n’a pas encore rencontré le soutien unanime des Alliés. Mais ce que Joe Biden « notre objectif, c’est de rendre notre engagement envers l’Ukraine durable »a assuré son conseiller Jake Sullivan.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a souligné jeudi soir à Bruxelles que « la question des garanties de sécurité » pour l’Ukraine serait discuté lors de la réunion des dirigeants occidentaux à Berlin. Il a ajouté qu’il soutenait la demande de Kiev d’inviter l’Ukraine à participer aux sommets de l’OTAN. « Il est important que nous évaluions toutes les possibilités d’une paix juste et durable pour l’Ukraine »a déclaré Olaf Scholz, également à Bruxelles.
Après la présidence tumultueuse de Donald Trump (2017-2021), le mandat de Joe Biden a marqué un net réchauffement entre Washington et Berlin, notamment sur le dossier ukrainien où les deux pays ont régulièrement aligné leurs décisions.
Joe Biden « n’a pas voulu terminer son mandat sans se rendre dans la capitale d’un de nos plus importants alliés »a déclaré son conseiller à la sécurité Jack Sullivan. Les Allemands « a joué un rôle central dans la réponse des Alliés à l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie » et maintenant ça vient « pour voir dans quelle direction nous allons désormais avec l’Ukraine »il a ajouté.