« Gardez les urnes, on descend dans la rue », des violences attendues dès dimanche soir après le second tour

« Des risques réels de troubles à l’ordre public »

Jeudi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que « 30 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris et en banlieue » seraient mobilisés dimanche soir. Un dispositif de maintien de l’ordre conséquent, dont le niveau n’a pas été déterminé, restera en place « jusqu’au 16 juillet au moins », a expliqué une source policière. Pour l’heure, les services de renseignement n’ont pas identifié, selon une autre source policière, de risques particuliers, en l’absence d’un « véritable appel à manifester après le second tour ». Ils estiment que les décisions des principales organisations seront prises le 8 juillet à la lumière des résultats.

A leurs yeux, il y a « des risques réels de troubles à l’ordre public après le second tour avec à la fois des rassemblements qui pourraient donner lieu à des incidents mais aussi des risques d’affrontements entre groupes antagonistes ». Commentant l’agression la veille de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot (elle n’a pas été blessée) qui collait des affiches avec deux autres personnes, Gérald Darmanin a jugé qu’il se passe « quelque chose qui confine au déchaînement de violence ».

Bordeaux parmi les points d’attention

Selon la deuxième source policière, les services ont relevé des slogans d’extrême gauche tels que « Gardez les urnes, on descend dans la rue ». Ils soulignent également que le collectif Les Soulèvements de la Terre (SLT) a prévu une nouvelle mobilisation dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassins à partir du 15 juillet. Ils estiment toutefois que SLT pourrait lancer des appels à des rassemblements dès le 8 juillet, avec un focus particulier à l’occasion des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août).