Garde partagée, carte unifamiliale, pension alimentaire… Ce qu'il faut retenir du rapport parlementaire sur les familles monoparentales
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Garde partagée, carte unifamiliale, pension alimentaire… Ce qu’il faut retenir du rapport parlementaire sur les familles monoparentales

Dans un rapport publié lundi et comprenant 41 mesures, le sénateur de la Renaissance Xavier Iacovelli entend renforcer la reconnaissance du statut des familles monoparentales et mettre en avant l’intérêt supérieur de l’enfant.

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Une mère et son fils, en Alsace, le 20 mars 2023. (Photo d'illustration) (VANESSA MEYER/L'ALSACE/MAXPPP)

« Reconnaître les réalités souvent invisibles des proches d’une famille sur quatre en France. » Le sénateur de la Renaissance Xavier Iacovelli a rendu lundi 30 septembre un rapport sur les familles monoparentales, qui représentent 23% des familles françaises selon l’Insee. Cette mission lui a été confiée le 6 mars par Gabriel Attal, alors Premier ministre. La sénatrice a collaboré avec la députée Fanta Bérété jusqu’à sa défaite aux élections législatives anticipées.

C’est donc seul qu’il présente ce rapport, qui comprend 41 mesures et qui poursuit l’objectif de « concilier les besoins des parents avec l’intérêt supérieur de l’enfant » et dont la mise en œuvre oeuvre d’art « permettrait améliorer le quotidien de ces familles et lever certaines vulnérabilités ». Ce rapport s’appuie sur six piliers : enrichir les connaissances sur la monoparentalité ; un meilleur soutien aux besoins de ces familles; l’intérêt supérieur de l’enfant; un meilleur accompagnement vers l’emploi ; vers le logement ; l’adaptation du soutien fiscal et social. « Les familles monoparentales ne doivent plus être laissées seules face à ces défis. » présente le rapport.

Première mesure défendue, et initialement proposée par Fanta Bérété : la mise en place d’un « carte monofamiliale »dématérialisé, qui pourrait être obtenu à deux moments possibles, « lors de la déclaration de l’impôt sur le revenu, ou plus rapidement et pour un public plus modeste, grâce à la déclaration trimestrielle à la CAF/MSA »explique le rapport. « La reconnaissance de ce statut permettrait d’accéder soit à des réductions dans les entreprises publiques, soit à des dispositifs mis en place par les collectivités locales, territoriales ou autres. Ce certificat serait également applicable au logement »détaille le sénateur dans une interview au magazine Elle.

Le rapport aborde également l’obligation de garde partagée, « avant toute autre solution », « dans l’intérêt supérieur de l’enfant ». Ce principe devrait être enregistré « dans les textes »a déclaré le sénateur lors d’une conférence de presse. Ce mode de soins pourrait être exclu en cas de« accord consensuel des deux parents ». « Cet encadrement serait applicable sauf en cas de comportement violent avéré de l’un des deux parents »précise le rapport.

En en l’absence de garde alternée ou partagée, la relation prévoit, « pour le les week-ends et vacances scolaires, un droit et donc un devoir de visite et d’hébergement du parent non-tuteur ». Le rapport s’ouvre également « la possibilité pour chaque enfant, à un âge donné, de choisir son lieu habituel de garde et de résidence tout en préservant le droit et le devoir de visite et d’hébergement des deux parents ».

Il recommande« accompagner les familles au moment clé de la séparation pour garantir une coparentalité à long terme ». C’est durant cette phase que s’affirmerait « les droits et devoirs de chaque parent » en termes de « contribution financière », « droits et devoirs d’entretien de l’enfant » et« association des deux parents dans le parcours éducatif de l’enfant ». Concernant la pension alimentaire, le rapport assure que « les droits et devoirs de chaque parent doivent être réaffirmés » Et « propose un barème minimum unique et exécutoire pour les déterminer » : la contribution à l’éducation et à l’entretien de l’enfant (CEEE). Il propose de le généraliser, même aux parents modestes et aux titulaires de minima sociaux. Actuellement, certains parents sont jugés « incapables » de payer ou insolvables et ne contribuent pas à l’entretien de leurs enfants.

« Quand un bébé est fait par deux personnes, même si le montant est symbolique, il faut qu’il y ait une part à l’éducation de l’enfant. »

Xavier Iacovelli, sénateur

dans « Elle »

Ce barème doit tenir compte du revenu du parent, mais également s’adapter «besoins réels de l’enfant»selon le sénateur. Les pensions sont déterminées en fonction des revenus du parent non gardien, qui est souvent le père. En effet, dans Dans 82 % des cas, les familles monoparentales sont dirigées par une femme, rappelait en mars la délégation sénatoriale aux droits des femmes dans un autre rapport, remis par les sénatrices Béatrice Gosselin et Colombe Brossel..

Le parent qui a la garde principale de l’enfant et assume ses besoins réels « perd 25% de son pouvoir d’achat en cas de séparation »souligne Xavier Iacovelli. « Le niveau de vie de l’enfant ne doit pas changer, ou du moins il doit pouvoir conserver ses activités extrascolaires, ses activités »souligne-t-il. Le sénateur espère que ces recommandations seront reprises par le gouvernement de Michel Barnier et assure, toujours en Ellequ’il va « présenter soit des amendements au projet de loi de finances et au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, soit des propositions législatives qui émaneraient de ce rapport ».

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