gagnez-vous plus ou moins que les autres employés ?
Selon l’Insee, le salaire net moyen en équivalent temps plein dans le privé a augmenté de 4,2% par rapport à l’année dernière, pour s’établir à 3 613 euros brut par mois (2 735 euros net). Une progression qui n’a toutefois pas permis de compenser l’inflation.
En 2023, le salaire brut moyen en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé a augmenté de 4,2% par rapport à l’année dernière, pour s’établir à 3.613 euros brut par mois, selon les derniers chiffres de l’Insee publiés ce mercredi. De son côté, le salaire net a augmenté de 4%, à 2.735 euros net.
Des hausses importantes qui sont directement liées à l’inflation selon l’institut de la statistique (+4,9% après 5,2% en 2022). En effet, la hausse des prix à la consommation a entraîné des hausses significatives, notamment du salaire minimum (indexé sur l’inflation) qui a augmenté de 1,8% en janvier et de 2,2% en mai.
Perte de pouvoir d’achat…
Reste que globalement, « la hausse des salaires nets reste inférieure à l’inflation », analyse l’Insee. Ainsi, le salaire net moyen en euros constants (après prise en compte de l’inflation) a baissé de 0,8%, après déjà une baisse de 1% en 2022. Autrement dit, le pouvoir d’achat du salaire net moyen est égal en 2023 à son 2019. niveau, alors qu’entre 1996 et 2019, il a augmenté de 0,6% par an en moyenne.
Pour comparer votre rémunération à celle des autres salariés du privé, saisissez votre salaire net mensuel temps plein dans le calculateur ci-dessous :
Plus pertinent que la moyenne, le salaire net médian s’élève à 2 183 euros net par mois. C’est-à-dire que la moitié des salariés du privé reçoivent moins, l’autre moitié plus. Cette médiane, inférieure de 20,2 % au salaire moyen, reflète une plus grande concentration des salaires en bas de la distribution.
Dans le détail, 10 % des salariés du privé gagnent moins de 1 512 euros net par mois et 10 % perçoivent plus de 4 302 euros net par mois. 1% des salariés du privé gagnent également plus de 10 222 euros net (7,4 fois le Smic).
…sauf pour les bas salaires
En 2023, le pouvoir d’achat des salaires des 20 % des salariés les plus bas (soit en dessous de 1 671 euros net) a légèrement augmenté, principalement grâce aux augmentations automatiques du SMIC.
En revanche, plus on monte dans l’échelle salariale, plus la baisse du pouvoir d’achat est importante. Avec une perte de 0,4% pour la médiane (entre 2.183 et 2.431 euros net), de 1,3% pour les 10% les plus riches (entre 4.302 euros et 5.561 euros net), et de 2,3% pour les 1% les plus riches qui gagnent plus de 10.222 euros. euros nets.
À poste comparable, l’écart salarial net moyen entre les femmes et les hommes est de 3,8%
En 2023, les femmes gagnent en moyenne 13,5 % de moins que les hommes dans le secteur privé.
Les inégalités salariales ont légèrement diminué, le salaire net moyen des femmes (2 508 euros) diminuant de 0,4 % en euros constants tandis que celui des hommes (2 898 euros) baissait de 1,1 %. L’écart moyen entre hommes et femmes se réduit donc en 2023, de -0,5 point par rapport à 2022 (14%).
Mais cela s’explique en partie par le fait que les femmes sont davantage représentées en bas de l’échelle, là où le pouvoir d’achat a mieux résisté. A l’inverse, les femmes sont sous-représentées au sommet de la répartition salariale : elles représentent 23,5% des 1% des salariés les mieux payés alors qu’elles représentent 41,9% de l’ensemble des salariés.
Au total, l’écart salarial entre hommes et femmes a diminué de 7,4 points depuis 2008. À poste comparable, l’écart se réduit à 3,8% dans le privé (il était de 4% en 2022).