Gabriel Attal veut être « élu » Premier ministre
« Ce n’est pas une élection présidentielle » a jugé bon de rappeler Gabriel Attal ce jeudi 20 juin, à dix jours du premier tour des élections législatives anticipées. A l’occasion de la présentation du projet porté par les candidats du camp présidentiel réunis sous la nouvelle bannière « Ensemble pour la République », le Premier ministre a soutenu que le Président de la République le resterait. « jusqu’en 2027 ».
Mais dans un élan d’émancipation, Gabriel Attal demande aux Français de l’élire chef du gouvernement. » Il affirme sa différence par petites touches », les gens murmurent autour de lui. Sur les affiches de campagne, le président n’apparaît d’ailleurs pas.
Gabriel Attal reste néanmoins fidèle à la stratégie adoptée par Emmanuel Macron lors du lancement de la campagne une semaine plus tôt : remettre en place « les extrêmes »incarné par « Jordan Bardella est l’extrême droite » Et « La Nupes de Jean-Luc Mélenchon ». Il positionne le projet «(sa) majorité» comme la seule alternative à » désordre « que provoqueraient les deux autres coalitions.
« Gagner plus pour dépenser moins »
« La réalité est que nous sommes les seuls »le Premier ministre s’est ému, voulant être le garant d’une politique de » cohérence « de la « la stabilité » et « maintenir nos valeurs républicaines ». Il s’oppose, pour chaque aspect de son projet, au » le prochain jour « désastreux auquel les programmes de ses adversaires et celui de « de la République qui montre le chemin de l’émancipation et du progrès » cela donnerait naissance au sien.
C’était le cas du pouvoir d’achat, le « le lendemain pour le portefeuille français », premier grand chapitre du programme. Où le Rassemblement national serait devenu le parti de « déni national », son programme pour le pouvoir d’achat ayant été « considérablement vidé » ; et le bloc de gauche celui de « matraquage fiscal ». Gabriel Attal revendique les résultats du camp présidentiel : « depuis 2017, nous baissons les impôts ». Avant de continuer : « Demain, nous suivrons un principe : gagner plus pour dépenser moins. »
Dans la confusion, le Premier ministre a annoncé vouloir réduire la facture d’électricité de 15% cet hiver, supprimer les frais de notaire pour les achats inférieurs à 250 000 €, garantir l’indexation des retraites à l’inflation ou encore créer un « une mutuelle à 1 euro ».
Vivez la semaine en quatre jours
Sur le même principe de sélection préalable de ses adversaires politiques, Gabriel Attal est resté en deçà de ses propositions en matière de travail. Plûtot que le » serpent de mer « de la priorité nationale proposée par l’extrême droite, ou que l’augmentation du salaire minimum à 1 600 € net souhaitée par le bloc de gauche et qui conduirait selon Gabriel Attal à la création de 500 000 emplois « détruit presque immédiatement » par effet domino, le leader de « Ensemble pour la République » veut s’assurer que « le travail paie mieux ».
S’il dispose de la majorité à l’Assemblée, Gabriel Attal compte expérimenter la semaine de quatre jours dans les entreprises, lutter contre les accidents du travail en créant une « COP travail », ou encore permettre aux entreprises de verser mensuellement la prime Macron.
Une vingtaine de « mesures clés » pour les cent premiers jours
En tout, il y a une vingtaine « mesures clés » que compte faire le camp présidentiel durant ses cent premiers jours de mandat en cas de victoire aux législatives ? Parmi eux, l’examen en juillet du projet de loi de fin de vie ; la présentation d’une facture pour Mayotte fin août ; la présentation d’un projet de loi contre la délinquance juvénile en septembre ; et la suppression début octobre de l’impôt sur les successions ou les donations à hauteur de 150 000 € par enfant, 100 000 € par petit-enfant.
Interrogé sur le viol et les violences antisémites qui auraient été subis par une enfant de 12 ans à Courbevoie, le Premier ministre a réitéré ses sentiments face à un acte « innommable, abject, innommable »croyant que « Les partis politiques ont la responsabilité de mettre des digues » et compteur « une haine qui devient monnaie courante et peut conduire certains au pire ».
Avant de s’éclipser pour rejoindre son site de campagne du jour, Alençon (Orne), Gabriel Attal lance un appel à « ne dispersez pas vos voix au premier tour. Il y a six mois, le président m’a nommé. Le 30 juin, j’aimerais que les Français me choisissent”. Les sondages en doutent, le temps nous le dira.
Retrouvez, dès leur publication officielle, les résultats du 1er tour des élections législatives 2024 municipalité par municipalité.