Gabriel Attal recevra Jordan Bardella le 16 mai, une semaine avant leur face-à-face
Dans le cadre d’une consultation de huit semaines, qui vise à éradiquer le phénomène d’ultraviolence chez les jeunes, le Premier ministre réunit depuis fin avril les élus concernés et les partis politiques.
Une première rencontre privée, avant un duel public. Alors que Gabriel Attal a lancé mi-avril une consultation de huit semaines sur le phénomène d’ultraviolence chez les jeunes après une série d’événements d’actualité comme l’assassinat de Shemseddine à Viry-Châtillon (Essonne), le Premier ministre tient sa promesse d’exécution. . A cet effet, il recevra le président du RN Jordan Bardella le 16 mai à 18 heures, une semaine avant leur face-à-face sur France 2 en pleine campagne européenne, selon une information de BFMTV confirmée sur Figaro. La confrontation médiatique entre ces deux jeunes canons, issus de la même génération et perçus comme les héritiers respectifs de leur camp, sera sans doute le point d’orgue de cette période électorale.
Outre cette rencontre très politique, le chef du gouvernement a déjà entamé ses consultations fin avril avec la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot et le coordinateur de LFI Manuel Bompard. Puis avec plusieurs dirigeants de la majorité : le chef des sénateurs Renaissance François Patriat, celui des députés Renaissance Sylvain Maillard, le président du groupe Horizons à l’Assemblée, Laurent Marcangeli, et le député Erwan Balanant pour le groupe MoDem. Il s’est ensuite entretenu avec la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et a déjeuné avec les maires des villes frappées par les émeutes de l’été 2023.
« Mobilisation générale de la nation »
Au terme d’une séquence royale, marquant la fin de ses 100 jours à Matignon, Gabriel Attal a sonné il y a quelques semaines « la mobilisation générale de la nation pour renouer avec ses adolescents, (et) freiner les violences ». « Il faut un sursaut d’autorité. Nous sommes prêts à le donner »a-t-il promis en évoquant « l’addiction à la violence » chez certains jeunes. Événement religieux à l’école, « des atténuations à l’excuse de la minorité » dans les condamnations pénales, la responsabilité des parents… L’animateur de Matignon avait mis au débat une série de propositions. Celles-ci sont au cœur des consultations qui feront l’objet d’un point d’avancement fin mai et d’une conclusion un mois plus tard.