C’est dans l’hebdomadaire « Gala », paru la semaine dernière, qu’il faut se pencher pour voir Gabriel Attal, le Premier ministre sortant, tirer le bilan de son bref passage à Matignon. On y apprend, sans surprise, sa « frustration » d’avoir dû quitter son poste si tôt – « J’ai lancé beaucoup de projets (…) Mais sept mois, c’est court et je quitte donc Matignon avec une forme de frustration de n’avoir pu les mener à bien », dit-il – et, plus surprenant, sa tentation de quitter la politique au lendemain de l’annonce de la dissolution. Mis devant le fait accompli par Emmanuel Macron au soir du 9 juin, Gabriel Attal entretient depuis une relation sensiblement refroidie avec le chef de l’Etat. S’il n’oublie pas, dans le même « Gala », de lui exprimer son « immense gratitude » pour l’avoir nommé ministre à 29 ans et Premier ministre à 34 ans, la rupture est totale entre les deux hommes.
Avant de passer la main à son successeur, Gabriel Attal a donc « géré les affaires courantes ». Il a aussi adressé les « lettres de plafond » aux différents ministères pour la préparation du budget 2025, incluant le gel des crédits à leur niveau de 2024, tout en laissant au futur gouvernement le soin de prendre ses décisions finales. Même si ses chances d’accéder à Matignon sont plus que faibles, le Nouveau Front populaire (NFP) a déjà dit qu’il allait revoir complètement la copie.
