Avec cet accord local contesté par LR au niveau national, le camp Macron et les responsables de droite veulent « faire barrage aux extrêmes de droite et de gauche ».». Ils comptent se soutenir en vue des élections du 30 juin et du 7 juillet.
Un accord entre Les Républicains (LR) et responsables du camp présidentiel a été scellé dans les Hauts-de-Seine, en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Il concerne notamment le Premier ministre, Gabriel Attal, à Vanves, et son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, nouveau candidat à Boulogne-Billancourt et leader du parti Renaissance.
« Nous avons décidé, de bloquer les extrêmes de droite et de gauche, de créer un arc républicain», écrivent, dans un communiqué publié vendredi, une série de responsables : Gabriel Attal pour Renaissance, les dirigeants départementaux du Mouvement démocratique (MoDem), Horizons et LR, ainsi que le patron de l’UDI, Hervé Marseille et le président. des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi.
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Avec ces accords, ils entendent sauver neuf sièges macronistes et le député LR Philippe Juvin, en ne s’opposant pas au premier tour et en se soutenant pour le second. Dans ce département, zone de force du camp présidentiel et de la droite modérée, trois circonscriptions sur treize, détenues par la gauche, sont également à gagner.
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« Ce qui se passe dans de nombreux territoires »
Le Premier ministre a défendu ce « pacte de non-agression » vendredi, en marge d’un déplacement à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) : «Il y a, au niveau local, des élus locaux qui se réunissent», a-t-il déclaré, se disant soutenu «tout à la fois » par « élus ou anciens élus de la gauche socialiste » Et « élus ou anciens élus LR« . Selon lui, « c’est aussi ce qui se passe dans de nombreux territoires« .
Après sa dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a chargé ses troupes de construire un «fédération de projet» avec des opposants de gauche et de droite jugés « constructifs ». Il s’agit de trouver des alliés pour espérer continuer à gouverner.
Mais ce rapprochement local est condamné à droite. D’un côté, par Éric Ciotti, président contesté de LR et partisan d’une alliance avec le Rassemblement national (RN). « Les masques tombent», a fustigé X un de ses partisans, le numéro un des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon. De l’autre, par la direction anti-Ciotti de LR, qui promet une ligne de «indépendance« .
« Nous resterons dans une opposition extrêmement claire à Emmanuel Macron. Nous aurons donc des candidats, et des bons, y compris contre Attal et Séjourné.», garantit François-Xavier Bellamy, en charge de la gouvernance du parti. Face à Stéphane Séjourné, à Boulogne-Billancourt, Emmanuelle Mignon, qui porte le projet LR, réfléchit à s’y lancer.