Lors d’un meeting pour les élections européennes, le Premier ministre a mis sur le même plan les députés insoumis et socialistes, quelques heures après l’incident qui a électrisé le Palais Bourbon.
L’Assemblée nationale a connu une séance mouvementée ce mardi. En plein débat sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien dans l’Hémicycle après une intervention d’une de ses collègues insoumises, Alma Dufour, sur l’offensive israélienne à Rafah. En raison de « tumulte » provoqué, l’élu des Bouches-du-Rhône a reçu « la sanction la plus lourde possible » proposé par le bureau de l’établissement : deux semaines d’exclusion. Si La France Insoumise a fermement condamné cette décision, la majorité et la droite l’ont saluée. Comme le discours du Premier ministre quelques heures après l’incident.
Réuni à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) dans le cadre de la campagne européenne, aux côtés de Valérie Hayer, Gabriel Attal a déploré un « spectacle déchirant et angoissant ». Qui n’a fait que « confirme une chose claire : entre socialistes et rebelles, c’est la même chose. » « Les socialistes se sont unis pour soutenir le député qui brandissait un autre drapeau que celui de la République française et de l’Union européenne », a déploré le chef du gouvernement. Manière d’associer la tête de liste PS-Place Publique Raphaël Glucksmann, qui talonne son concurrent macroniste dans les sondages, au Nupes et au comportement tumultueux des Insoumis.
Une passe d’armes Guiraud-Habib
Peu après la scène qui a électrisé les bancs de l’Assemblée nationale, le tumulte s’est poursuivi dans la salle des Quatre Colonnes, où une vive altercation a eu lieu entre le député LFI David Guiraud et son collègue LR Meyer Habib. « Ce monsieur est un cochon, il fait honte à la France »a lancé le parlementaire insoumis. « Espèce de racaille », a répondu le proche du Premier ministre israélien. Entre les deux hommes, l’échange d’armes s’est même poursuivi à travers les médias. Invité sur BFMTV mardi soir, l’élu LFI a assumé ses propos : «Je m’excuse auprès de tous les cochons de France. Je n’ai jamais vu quelqu’un défendre le génocide. « Aujourd’hui, nous avons des députés du Hamas à l’Assemblée nationale » » s’est moqué le parlementaire de la région méditerranéenne.