Gabriel Attal conditionne la baisse d’impôts pour les classes moyennes à une autre économie

Gabriel Attal avait promis deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes. Aujourd’hui, il affirme qu’il pourra tenir l’engagement mais seulement « en le finançant », c’est-à-dire en proposant une économie équivalente.

Le Premier ministre a précisé les conditions de la baisse d’impôts de 2 milliards promise aux classes moyennes. « J’ai dit (…) que nous pourrions tenir l’engagement en le finançant. Cela signifie en mettant devant les 2 milliards, par exemple, une économie ciblée que nous faisons pour pouvoir faire cette réduction », a déclaré Gabriel. Attal, invité de « Face à BFM » jeudi 18 avril.

Il a toutefois réitéré la promesse du gouvernement d’accorder cette baisse d’impôt aux classes moyennes. « C’est un engagement du président, il sera tenu », a-t-il assuré.

Il faudra donc s’attendre à de nouvelles mesures d’économies. Il n’a pas confirmé que cette réduction interviendrait en 2025. Il a simplement précisé que « les choix budgétaires se font entre juin et septembre, c’est dans ce calendrier que nous ferons nos choix ».

Gabriel Attal a été interrogé sur la faisabilité de cette baisse d’impôt dans un contexte de déficit public croissant et à l’heure où le gouvernement est en quête d’économies.

20 milliards d’euros de coups

Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a jugé mercredi que la nouvelle trajectoire de réduction du déficit public proposée par le gouvernement, qui ambitionne de revenir sous la barre des 3% du PIB en 2027, a manqué de « crédibilité » et de « cohérence ».

Le gouvernement a récemment annoncé un déficit public plus élevé que prévu, à 5,5% du PIB en 2023, notamment en raison de recettes inférieures aux attentes. Dans la foulée, le ministère de l’Économie a annoncé 10 milliards d’euros d’économies pour cette année, en plus des 10 milliards déjà prévus.