Gabriel Attal assume les retraits pour barrer la route au RN, ce qui « ne veut pas dire ralliement » à la gauche
Mise à jour sur quelques triangulaires sans retraits
Dans le cadre des potentielles élections triangulaires et quadrangulaires issues du premier tour des législatives, 173 candidats avaient décidé, lundi à 18 heures, de retirer leur candidature pour éviter un éparpillement des voix au second tour et bloquer le Rassemblement national. D’autres, au contraire, ont choisi de maintenir leur position. Selon les cas et l’ampleur des divergences entre candidats, cela peut avoir pour objectif de favoriser le parti d’extrême droite.
- Près de Lyon, le jeu trouble des candidats à la présidentielle
Député sortant et candidat à la présidentielle dans le 12eet Dans la circonscription du Rhône, Cyrille Isaac-Sibille n’a pas hésité à se maintenir au second tour dans une course à trois où le risque de victoire du RN est important. « Rien n’est décidé »a déclaré l’élu du MoDem.
Candidate de la société civile proche des écologistes, Lucie Gaillot-Durand est arrivée en tête du premier tour (30,02%). M. Isaac-Sibille est deuxième (28,97%) et Clémence Luisié (RN) en embuscade (24,96%). La candidate LR a obtenu 13,88%. « Le report des votes est très incertain dans un contexte anti-macroniste très fort. Monsieur Isaac-Sibille joue avec le feu »a réagi Thomas Dossus, sénateur écologiste de la région lyonnaise.
Dans le 8et Dans la circonscription, les candidats d’Ensemble (Dominique Despras, 21,18%) et des Républicains (Nathalie Serre, 20,66%), arrivés respectivement troisième et quatrième au premier tour derrière le RN et le PS-NFP, se renvoient la balle et ne baissent pas les bras.
- Deux sympathisants du camp Macron en Haute-Garonne
Le ministre délégué chargé des collectivités et de la ruralité, Dominique Faure, troisième (28,99% des voix) sur 10et La circonscription électorale de Haute-Garonne, devant le socialiste Jacques Oberti (36,24%) et Caroline Falgas-Colomina (RN, 30,37%), reste au second tour, a-t-elle annoncé lundi à l’Agence France-Presse. « J’ai 22 800 électeurs qui ont voté pour et j’ai du mal à voir comment je leur donnerais le seul choix de voter RN ou LFI »a soutenu la ministre, affirmant qu’elle croyait que le socialiste Jacques Oberti « est lié par une alliance avec LFI ».
De plus, dans le 9e Circonscription voisine, le candidat du camp présidentiel, Florian Delrieu, troisième avec 22,36% des voix, loin derrière la députée écologiste sortante, Christine Arrighi (47,53%), et deux points derrière la représentante du RN, Caroline Beout (24. 89%), a annoncé sa décision de rester.
- A Angoulême, le match s’annonce serré
Dans le 1D Dans la circonscription de Charente, une course à trois verra s’affronter René Pilato (La France insoumise-Nouveau Front Populaire), Thomas Mesnier (Horizons) et Marion Latus (Rassemblement national). M. Pilato a recueilli 32,8 % des voix au premier tour ; M. Mesnier, 30,3 % ; et M.moi Latus, 30,26%.
En 2022, Thomas Mesnier avait remporté l’élection au second tour avec seulement 24 voix d’avance sur M. Pilato. Ce dernier se présente alors aux élections, et est élu député en janvier 2023 lors d’une élection partielle. Cette fois, M. Pilato a obtenu 1.382 voix de plus que Thomas Mesnier, lui-même suivi de 23 voix par le candidat RN.
- Face à François Hollande, son rival de LR tient bon, derrière le Rassemblement National
Francis Dubois, le député sortant du 1D circonscription de Corrèze, a décidé de se maintenir après être arrivée troisième au premier tour (28,64%), derrière le socialiste François Hollande (37,63%) et la candidate RN, Maïtey Pouget (30,89%).
« La première leçon de ce premier tour, c’est le faible score de François Hollande sans réserve de voix », a écrit M. Dubois sur X. Et le candidat du RN s’avère, selon lui, « incapable de défendre les intérêts (des électeurs) » et sans ancrage local. « Nous appelons donc à un sursaut à droite »conclut M. Dubois.
- Loïc Signor (Ensemble) tient bon dans un scrutin où LFI devance largement le RN
Dans le 3e Dans la circonscription du Val-de-Marne, le candidat Loïc Signor (Ensemble), porte-parole de Renaissance, a décidé de se maintenir au second tour, alors qu’il était arrivé en troisième position au premier tour (23,77%), derrière Louis Boyard (LFI-NFP, 42,17%) et Arnaud Barbotin (divers droite, se réclamant« syndicat national » entre le Rassemblement national et Eric Ciotti, le président contesté du parti Les Républicains), à 27,31%.
M. Signor assure bénéficier dans sa démarche du soutien du Premier ministre, Gabriel Attal, et de Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti présidentiel.
- Olivier Véran reste en Isère, derrière LFI mais loin devant le RN
A Grenoble, au 1D circonscription de l’Isère, l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran (Ensemble), a choisi de se maintenir après être arrivé deuxième au premier tour (33,62%), entre Hugo Prevost (LFI-NFP, 40, 19%) et Alexandre Lacroix (LR- infirmière autorisée, 18,34 %). « La Maison de la République brûle. Face au Rassemblement national, nous ne transigerons pas. Voter, c’est empêcher l’extrême droite de détenir les clés du pouvoir », a-t-il ajouté. il a écrit sur X.