Gabriel Attal annonce « 366 actes antisémites » au premier trimestre 2024, en hausse de 300 % sur un an
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Gabriel Attal annonce « 366 actes antisémites » au premier trimestre 2024, en hausse de 300 % sur un an

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Invité d’honneur du dîner du Crif, le Premier ministre a évoqué son histoire personnelle et familiale.

Presque jamais depuis sa création le Dîner du Crif ne s’est déroulé dans des circonstances heureuses. Et pourtant, le contexte de ces derniers mois a donné une dimension malheureusement inédite à la 38ème édition de cette rencontre. Un soir « empreint d’une gravité particulière car le 7 octobre a aussi été un choc français« , comme le résume le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, dans un entretien avec Figaro . Il faut dire que, selon une enquête Ifop pour la branche française de l’American Jewish Committee (AJC Paris), en partenariat avec la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), publiée par Le Parisien les trois quarts (76% ; +12) des Français considèrent que l’antisémitisme est un «phénomène répandu en France« .

À la tribune du Carrousel du Louvre, Gabriel Attal a reconnu que «nous sommes confrontés à une vague d’antisémitisme d’une ampleur rare, plus forte, plus violente, plus largement rapportée et plus installée que ces dernières années« . Invité d’honneur, en remplacement du président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre a évoqué son histoire personnelle et familiale. « C’est un document qui ne me quitte jamais. Il est encadré dans mon bureau. Il est un peu jauni par le temps, l’encre s’est légèrement estompée, mais le sens et l’horreur sont intacts et ont traversé les années. Sur ce document, j’ai lu le nom de ma grand-mère, Jeanine Weil (…). Ce document est le récépissé qui lui a été remis après avoir retiré son étoile jaune au commissariat.« , il a commencé.

« Mon nom suscite bien des haines», a poursuivi le chef du gouvernement, qui a résumé son «ligne en quatre mots : « réaction immédiate, fermeté absolue »« . Ceci, à l’heure où « la monstruosité du Hamas et l’horreur du terrorisme et de l’islamisme» constituait un «vague » qui a « réveillez-vous » un « vague puissante » sur le territoire. « Sur les trois premiers mois de 2024, on a déjà relevé 366 actes antisémites, soit plus de quatre actes antisémites par jour ! Il s’agit d’une augmentation de +300% par rapport aux trois premiers mois de 2023», a détaillé le locataire de Matignon, rappelant que les juifs «représentent 1% de la population française mais que plus de 60% des actes antireligieux sont des actes antisémites« .

Citant les noms des trois ressortissants français toujours retenus en otages à Gaza – Ohad Yahalomi, Ofer Kalderon et Orión Hernández-Radoux – le Premier ministre a partagé le témoignage de la famille d’une des victimes du 7 octobre.Quand j’entends cela, j’ai du mal à entendre les leçons de morale de ceux qui sont à l’aise et qui expliquent à la société israélienne qu’elle réagit de manière excessive.», a-t-il insisté, visant directement La France Insoumise. « J’avais souvent honte (en les entendant)», a déploré Gabriel Attal, estimant que ce sont en fait les mélenchonistes qui «devrait avoir honte» de leur attitude. Notamment dans la façon dont ilsmanipuler » Et « tirer les ficelles» du militantisme pro-palestinien à Sciences Po.

Souhaitant ne pas concentrer ses attaques contre la gauche radicale, le chef du gouvernement s’en est également pris aux nationalistes du Rassemblement national. « Ne nous laissons pas berner par ceux qui disent soutenir les juifs français par haine antimusulmane.», a-t-il insisté, dénonçant le «postures » et le « cynisme» du Rassemblement National de Marine Le Pen. Une charge lancée devant la candidate macroniste aux élections européennes, Valérie Hayer, présente dans la salle. Contrairement à ses adversaires LFI et RN, Manon Aubry et Jordan Bardella, qui restent persona non grata au Crif.

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