Mise à jour sur quelques matchs triangulaires sans abandons
Dans le contexte des potentielles courses à trois et à quatre issues du premier tour des législatives, 173 candidats avaient décidé, lundi à 18 heures, de retirer leur candidature pour éviter un éparpillement des voix au second tour et faire barrage au Rassemblement national. D’autres ont au contraire choisi de se maintenir. Selon les cas et l’ampleur des écarts entre candidats, cela peut avoir vocation à favoriser le parti d’extrême droite.
- Près de Lyon, le jeu trouble des candidats à la présidentielle
Député sortant et candidat à la présidentielle dans le 12eet Dans la circonscription du Rhône, Cyrille Isaac-Sibille n’a pas hésité à se maintenir au second tour dans une course à trois où le risque de victoire du RN est important. « Rien n’est encore décidé »a déclaré l’élu du MoDem.
Candidate de la société civile proche des écologistes, Lucie Gaillot-Durand est arrivée en tête au premier tour (30,02%). M. Isaac-Sibille est deuxième (28,97%) et Clémence Luisié (RN) est en embuscade (24,96%). La candidate LR obtient 13,88%. « Le transfert des voix est très incertain dans un contexte anti-macroniste très fort. M. Isaac-Sibille joue avec le feu »a réagi Thomas Dossus, sénateur écologiste de la région lyonnaise.
Dans le 8et Dans la circonscription de Saint-Denis-de-la-Malgrange, les candidats d’Ensemble (Dominique Despras, 21,18%) et des Républicains (Nathalie Serre, 20,66%), arrivés respectivement troisième et quatrième au premier tour derrière le RN et le PS-NFP, se renvoient la balle et ne se retirent pas.
- Deux partisans du camp de Macron en Haute-Garonne
Le ministre délégué aux Collectivités et à la Ruralité, Dominique Faure, troisième (28,99% des voix) dans le 10et La circonscription de Haute-Garonne, battue par le socialiste Jacques Oberti (36,24%) et Caroline Falgas-Colomina (RN, 30,37%), se maintient au second tour, a-t-elle annoncé lundi à l’Agence France-Presse. « J’ai 22 800 électeurs qui ont voté pour et je ne vois pas comment je pourrais leur donner comme seul choix de voter RN ou LFI. »a soutenu la ministre, affirmant qu’elle croyait que le socialiste Jacques Oberti « est lié par une alliance avec LFI ».
De plus, dans le 9et Dans la circonscription voisine, le candidat à la présidentielle, Florian Delrieu, troisième avec 22,36% des voix, loin derrière la députée écologiste sortante, Christine Arrighi (47,53%), et deux points derrière la députée RN, Caroline Beout (24,89%), a annoncé sa décision de se maintenir.
- A Angoulême, le match s’annonce serré
Dans le 1D Dans la circonscription de Charente, une course à trois verra s’affronter René Pilato (La France insoumise-Nouveau Front Populaire), Thomas Mesnier (Horizons) et Marion Latus (Rassemblement national). M. Pilato a recueilli 32,8 % des voix au premier tour ; M. Mesnier, 30,3 % ; et M.moi Latus, 30,26 %.
En 2022, Thomas Mesnier avait remporté l’élection au second tour avec seulement 24 voix d’avance sur M. Pilato. Ce dernier s’était alors présenté à l’élection, et avait été élu député en janvier 2023 lors d’une élection partielle. Cette fois, M. Pilato avait recueilli 1 382 voix de plus que Thomas Mesnier, lui-même suivi de 23 voix par le candidat du RN.
- Face à François Hollande, son rival LR tient bon, derrière le Rassemblement national
Francis Dubois, le député sortant du 1D circonscription de Corrèze, a décidé de se maintenir après être arrivée troisième au premier tour (28,64%), derrière le socialiste François Hollande (37,63%) et la candidate RN, Maïtey Pouget (30,89%).
« Le premier enseignement de ce premier tour est le faible score de François Hollande, sans réserve de voix. » a écrit M. Dubois sur X. Et le candidat du RN s’avère, selon lui, « incapable de défendre ses intérêts (électeurs) » et sans ancrage local. « Nous appelons donc à un sursaut à droite »conclut M. Dubois.
- Loïc Signor (Ensemble) se maintient dans un scrutin où LFI devance largement le RN
Dans le 3et Dans la circonscription du Val-de-Marne, le candidat Loïc Signor (Ensemble), porte-parole de Renaissance, a décidé de se maintenir au second tour, bien qu’il soit arrivé troisième au premier tour (23,77%), derrière Louis Boyard (LFI-NFP, 42,17%) et Arnaud Barbotin (divers droite, se revendiquant de l’opposition).« syndicat national » entre le Rassemblement national et Eric Ciotti, le président contesté du parti Les Républicains), à 27,31%.
M. Signor assure bénéficier dans sa démarche du soutien du Premier ministre, Gabriel Attal, et de Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti présidentiel.
- Olivier Véran reste en Isère, derrière LFI mais loin devant le RN
A Grenoble, au 1D Dans la circonscription de l’Isère, l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran (Ensemble), a choisi de se maintenir après être arrivé deuxième au premier tour (33,62%), entre Hugo Prevost (LFI-NFP, 40,19%) et Alexandre Lacroix (LR-RN, 18,34%). « La Maison de la République brûle. Face au Rassemblement national, nous ne transigerons pas. Voter, c’est empêcher l’extrême droite de détenir les clés du pouvoir », a-t-il ajouté. il a écrit sur X.