Gabby Williams s’énerve contre les salaires de la WNBA – Basket USA
Comme la saison dernière, Gabby Williams aura disputé une dizaine de matches en WNBA, mais cette fois, elle a perdu en playoffs avec le Storm, et elle reviendra en France avec sa médaille d’argent olympique. Mais avant de rentrer, l’arrière de l’Equipe de France avait un message à faire passer aux leaders du championnat.
« La WNBA pense qu’il n’est pas nécessaire de nous payer plus pour être ici, et je pense que je ne l’ai pas exprimé lorsque j’ai parlé pour la première fois de donner la priorité à la WNBA. »a expliqué Gabby Williams à la presse. « Notre agent a dit que nous pourrions gagner 700 000 $. Ce n’est pas vrai du tout. Aucun joueur ne gagne autant. On nous avait promis des accords marketing pour les équipes et les ligues, mais cela n’a pas suffi et les acteurs internationaux ne veulent toujours pas rester ici. »
Gabby Williams a gagné environ 23 000 $
Preuve que les salaires sont très bas, la Française a touché 23 491 dollars pour le mois passé à Seattle. « La WNBA, si vous voulez qu’on soit là, payez-nous plus ! » C’est une entreprise, et c’est comme ça que ça marche. »
Rappelons que la WNBA demande aux basketteuses de donner la priorité à son championnat, quitte à renoncer à des opportunités plus lucratives en Europe. On se souvient que la WNBA avait exigé que tous les joueurs soient présents pour la première journée des camps d’entraînement, sous peine d’être suspendus pour toute la saison ! Pour éviter cela, Gabby Williams n’a signé avec aucune équipe, et elle a ainsi pu rejoindre le Storm après les Jeux Olympiques en tant qu’agent libre.
Seulement 10% du chiffre d’affaires revient aux joueurs
Le salaire le plus élevé de la WNBA revient à Jackie Young, soit 252 450 $, tandis que des joueuses comme Brittney Griner et Breanna Stewart peuvent gagner jusqu’à 1 million de dollars en Europe ! Pourquoi les salaires sont-ils si bas ? Car la WNBA ne perçoit que 40 % des revenus générés chaque année, et seulement 10 % sont consacrés aux salaires des joueurs. Les 60 % restants vont à la NBA et aux investisseurs.
La bonne nouvelle, c’est que la WNBA bénéficiera, dès la saison prochaine, de l’essor du montant des droits TV, et le syndicat des joueurs aura la possibilité de renégocier la convention collective, et d’augmenter la part qui revient aux joueurs. Comme leurs homologues de la NBA l’ont fait par le passé.