« J’ai entendu les tirs un peu après 5h30 du matin. J’ai tout de suite pensé que ce ne pouvait pas être des pétards. Il y a eu une première série de détonations puis, une ou deux minutes plus tard, une deuxième salve, probablement après un changement de chargeur. Quand je suis arrivé à la camionnette Mercedes noire qui avait été littéralement mitraillée, les deux victimes étaient allongées au sol. Le conducteur du côté gauche était blessé. Il hurlait. Une femme qui tentait de l’aider lui demandait de se calmer. Puis, de l’autre côté du véhicule, un autre homme qui ne respirait plus. Il était également allongé au sol. L’un des témoins avait glissé un petit coussin sous sa tête. Il a été mortellement blessé par une rafale de tirs qui a laissé à son tour neuf traces sur le pare-brise », poursuit Frédéric qui, avec sa femme Nathalie et leurs deux garçons, dormaient dans un camping-car dans un creux entre La Dune et le lieu de l’embuscade.