Santé

Fumer une à deux cigarettes par jour augmente le risque de problèmes de santé graves chez les nouveau-nés, selon une étude

Selon une étude publiée mardi, si la mère a fumé avant ou pendant la grossesse, le risque que le bébé soit placé sous respirateur, en soins intensifs ou souffre d’une septicémie ou d’une crise d’épilepsie est environ 30% plus élevé.

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Selon une étude, si une femme fume pendant sa grossesse, le risque que son enfant soit atteint de plusieurs problèmes de santé néonatals graves est 31 % plus élevé que si elle ne fume pas. Photo d'illustration. (REMI WAFFLART / MAXPPP)

Si une femme fume ne serait-ce qu’une ou deux cigarettes par jour avant ou à n’importe quel moment de sa grossesse, cela augmente le risque de problèmes de santé graves pour son nouveau-né, révèle une étude publiée mardi 20 août sur le site de l’ Journal d’épidémiologie et de santé communautaire publié par le British Medical Journal, que franceinfo a pu consulter. Le bébé peut par exemple être placé sous assistance respiratoire dès la naissance, ou placé dans une unité de soins intensifs néonatals, ou souffrir d’une septicémie ou d’une crise d’épilepsie.

Il s’agit de l’une des rares études qui ont examiné quand et dans quelle mesure la mère fumait. Si la mère fumait avant la grossesse, le risque que son enfant ait plus d’un problème de santé néonatal grave est 27 % plus élevé que si elle ne fumait pas. Si elle fumait pendant la grossesse, le risque est 31 % plus élevé que si elle ne fumait pas. Pour les femmes qui fumaient une à deux cigarettes par jour avant la grossesse, le risque est 16 % plus élevé. Il passe à 31 % si la femme fumait 20 cigarettes ou plus par jour avant la grossesse.

Les scientifiques concluent en expliquant qu’il ne faut surtout pas fumer avant ou pendant la grossesse. Il n’existe pas de période pendant laquelle une femme peut fumer sans mettre en danger son futur nouveau-né ni de quantité de tabac consommée qui ne mette pas en danger l’enfant à naître, que ce soit avant ou pendant la grossesse. Ils insistent sur la nécessité de la prévention pour lutter contre le tabagisme.

Un message partagé par les autorités sanitaires en France, relève la publication scientifique de franceinfo. Dans l’enquête nationale périnatale de 2021, 12 % des femmes enceintes ont déclaré avoir fumé au cours du 3e trimestre de leur grossesse. Une proportion en baisse puisqu’elle s’élevait à 16 % en 2016.


Méthodologie: Pour mener l’étude, les scientifiques ont étudié la base de données du Vital Statistics System des États-Unis, qui enregistre les certificats de naissance et les informations médicales sur la santé de la mère et de l’enfant (National Vital Statistics System). Pour éviter les biais statistiques, l’équipe a exclu les données sur les naissances multiples, les femmes qui souffraient d’hypertension ou de diabète avant la grossesse, car cela peut entraîner des risques néonatals. Les femmes trop jeunes ou trop âgées, ou celles pour lesquelles il n’existait aucune information sur leur tabagisme pendant leur grossesse ou dans les trois mois précédents, ont également été exclues. Au final, l’étude a porté sur plus de 12 millions de duos mère-enfant enregistrés entre 2016 et 2019.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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