Fuite d’air comme nouveau SOS de la station spatiale ISS
ISS dans un état affaibli. La NASA vient de publier une enquête sur l’état de santé de la Station spatiale internationale. Et l’état de l’ISS est plutôt inquiétant. Une fuite, qui dure depuis cinq ans déjà et localisée dans le segment russe de l’appareil, pourrait même pousser la station spatiale à la retraite un peu plus vite que prévu.
Fuites à l’arrière !
« Environ 80% des systèmes à bord du segment russe de l’ISS rencontraient de nombreux problèmes, notamment des fuites d’air provoquées par des fissures, avait déjà indiqué en 2021 Vladimir Solovyov, ingénieur en chef d’Energia, cité par THE Horaires de Moscou. Une fois ces systèmes complètement épuisés, des pannes irréparables pourraient survenir. »
Aujourd’hui, le débit de cette fuite d’air, située dans le segment russe de la station spatiale, est en constante augmentation. De 1 kg par jour en février, le segment russe a perdu près de 1,7 kg d’air par jour en avril. Malgré les réparations effectuées qui ont permis de limiter les pertes depuis le printemps, la NASA et Roscosmos (l’agence spatiale russe) ne sont toujours pas parvenues à les colmater complètement. A ce jour, les deux agences ne parviennent pas à définir si le problème vient des soudures internes ou externes, voire les deux à la fois.
Une fin en 2030, vraiment ?
Toujours selon le dernier rapport de la NASA, l’équipage à bord de l’ISS ne court aucun risque immédiat. Le document souligne cependant la vulnérabilité de l’ISS, et insiste sur le fait que le moindre problème d’approvisionnement ou impact de micrométéorite pourrait représenter un risque critique. Des éléments qui valident la tendance exposée par Vladimir Soloviev en 2021, qui anticipait une « avalanche d’échecs » sur le segment russe d’ici 2025.
La gare est-elle donc condamnée ? Pour l’instant, l’exploitation de la station est prévue jusqu’en 2030. Par la suite, elle devrait être désorbitée par un engin SpaceX, ce qui ralentira considérablement l’ISS. Et ainsi vivre une retraite bien méritée pour une station dont le projet a été lancé en 1983 par Ronald Reagan, alors président des États-Unis.