Quatre ans après le Brexit, de nouveaux contrôles aux frontières viennent d’entrer en vigueur outre-Manche. Des contraintes supplémentaires pour les entreprises et une hausse des prix pour les consommateurs.
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Pour prévenir l’arrivée de maladies, voire d’épidémies, le Royaume-Uni met en place des inspections sanitaires des produits d’origine végétale et animale. Cela concerne notamment les produits laitiers, la viande, les légumes… et cela représente des volumes énormes : les Britanniques importent un peu moins de la moitié de la nourriture qu’ils consomment. La proportion s’élève à 80 % de fruits. Ces mesures sanitaires sont indispensables, selon le gouvernement. C’est pour cette raison qu’une attention particulière sera portée aux animaux vivants.
Pour les entreprises : surcoûts, perte de temps, charge administrative
La taxe à payer par les entreprises est de 34 euros par type de marchandise. Si un camion transporte trois produits différents, de la viande, du fromage et des légumes par exemple, vous devrez payer cette taxe trois fois. Les grands importateurs ont déjà fait leurs calculs et certains considèrent que cela leur coûtera près de 250 000 euros sur un an. Ce sera pire pour les petites entreprises : baisse des volumes et donc baisse des coûts, mais pour des structures fragiles avec moins de trésorerie. C’est leur survie qui est en jeu.
Ceux qui ramènent des fruits de mer ou du poisson sont encore plus alarmistes car bien sûr, ces contrôles ralentissent le passage et même dans certains cas, ils ne peuvent avoir lieu que de jour, les contrôleurs ne sont pas là la nuit. Certains envois risquent d’être perdus faute d’être livrés à temps. À tout cela s’ajoutent bien entendu de nouveaux documents à compléter. Encore une fois, cela entraîne une perte de temps un peu plus importante et une source de conflits.
Conséquence : une hausse des prix
Les professionnels préviennent : ils ne pourront pas couvrir les frais. Nous devons faire payer quelqu’un, et ce sera le consommateur. Les prix vont augmenter. Le gouvernement l’avait d’ailleurs anticipé : il estime que ces contrôles entraîneraient une inflation de 0,2% sur trois ans.
Le Brexit était censé réduire les contrôles administratifs, rationaliser les échanges commerciaux… C’est ce qui a été promis. Aujourd’hui, c’est tout le contraire qui se produit.