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Fret SNCF disparaîtra au 1er janvier 2025 et sera remplacée par deux sociétés distinctes

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan négocié par l’État français avec la Commission européenne pour éviter une procédure de redressement qui aurait pu conduire à la liquidation de l’entreprise, qui emploie 5 000 salariés.

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Un train de marchandises de la SNCF, le 22 octobre 2021 à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. (ARNAUD LE VU / HANS LUCAS / AFP)

Fret SNCF, première entreprise de fret ferroviaire en France, disparaîtra le 1er janvier 2025 pour renaître sous la forme de deux sociétés distinctes, baptisées Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives, a annoncé la direction lundi 4 novembre. Il s’agit de la deuxième étape du plan négocié par l’État français avec la Commission européenne pour éviter une procédure de redressement qui aurait pu conduire à la liquidation pure et simple de l’entreprise, qui emploie 5 000 salariés.

Début 2023, la Commission a ouvert une enquête contre l’État français, soupçonné d’avoir versé des aides jugées illégales à Fret SNCF entre 2005 et 2019, pour un montant estimé à 5 milliards d’euros. Le ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, a choisi de négocier un « plan de continuité » avec les autorités européennes.

« La SNCF s’est battue aux côtés de l’Etat pour obtenir la discontinuité la plus modérée possible »a expliqué à l’AFP Frédéric Delorme, président de Rail Logistics Europe, la holding regroupant toutes les activités fret de la SNCF (SNCF Freight, Captrain, transport combiné…). Fret SNCF a donc été contrainte d’abandonner à la concurrence 23 flux de fret parmi les plus rentables. Opérateurs belges, allemands et français soit 20% de son chiffre d’affaires et 30% de son trafic.

Cette opération a été réalisée au premier semestre 2024. La deuxième étape, avec la disparition de Fret SNCF au profit d’Hexafret et Technis, aura lieu le 1er janvier, et s’accompagnera de la suppression de 500 emplois, soit 10% de la main d’œuvre. Selon la SNCF et le gouvernement, il n’y aura pas de licenciements : tous les cheminots doivent être transférés vers d’autres entreprises du groupe ferroviaire.

La disparition de Fret SNCF, leader du secteur avec un chiffre d’affaires annuel de 700 millions d’euros et près de la moitié des parts de marché en France, « C’est très dur pour les cheminots« , a reconnu Frédéric Delorme. Il estime que les conditions sont réunies « se développer économiquement » malgré l’affaiblissement de l’entreprise. Dans ce contexte, tous les syndicats de la SNCF ont demandé à être reçus par la direction du groupe cette semaine.

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