Frederick Wiseman, pionnier du cinéma réaliste : « Je regrette de ne pas être Superman »
Quarante documentaires et deux fictions : l’œuvre du cinéaste Frederick Wiseman, né en 1930 à Boston, est l’une des plus prolifiques et passionnantes du cinéma réel. Depuis 1967 et « Titicut Follies », tourné dans une unité de prison psychiatrique, l’ancien professeur de droit s’est principalement intéressé aux États-Unis et à ses institutions, ses quartiers, ses classes sociales.
Trois de ses films, récemment restaurés en 4K grâce à une aide de Steven Spielberg, ressortent en salles. « Law and Order » plonge dans le quotidien de la police de Kansas City en 1969, tandis que Richard Nixon promet le retour de la loi et de l’ordre dans un pays ravagé par des tensions sociales et raciales et des échos de la guerre du Vietnam.
En 1970, « Hospital » se déroule aux urgences d’un hôpital new-yorkais où patients, soignants et autres sinistrés tentent de se débrouiller avec les moyens du bord. « Juvenile Court » (1972) observe dans un tribunal pour mineurs de Memphis un juge, de jeunes délinquants présumés, leurs parents et des travailleurs sociaux jonglant entre travail de prévention, réhabilitation nécessaire et parfois condamnation.
Mais l’actualité de Wiseman ne s’arrête pas là, puisque le Centre Pompidou organise à partir du 9 septembre une rétrospective complète de son œuvre, invitant des cinéastes tels que Claire Simon, Nicolas Philibert, Yolande Zauberman, Luc Moullet et Dyana Gaye à présenter ses films.
Dans quelle mesure vos films sont-ils un instantané de l’Amérique ?
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