Les nouvelles les plus importantes de la journée

Frédéric Valletoux promet d’interdire la vente d’une poudre énergisante à inhaler par le nez

Frédéric Valletoux promet d’interdire la vente d’une poudre énergisante à inhaler par le nez
Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, lors d'un déplacement à Bordeaux, le 16 mai 2024.

Médiatisation de la commercialisation d’une poudre blanche à inhaler par le nez, présentée par l’entreprise qui la distribue comme une substance énergisante « pleinement conforme à la loi », a déclenché une réaction indignée du ministre de la Santé, Frédéric Valletoux. Il s’est exprimé sur Franceinfo, samedi 25 mai, à « pour voir concrètement dans les prochains jours comment nous pouvons interdire ce genre de choses. »

Selon la société marseillaise Highbuy qui distribue ce produit – baptisé « Sniffy » – la poudre contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, de la taurine ou encore de la maltodextrine. La box est vendue sur le site de la marque au prix de 14,90 euros l’unité. Il est accompagné d’une pipette et est interdit aux mineurs.

« Les produits qui composent Sniffy ne sont pas des substances interdites, mais ma position est très claire et sans ambiguïté. Nous sommes contre ce produit »a déclaré Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, à l’Agence France-Presse, évaluant à « quelques dizaines, tout au plus »le nombre de buralistes vendant ce produit. « Au vu des nombreuses réactions que j’ai eues ces dernières semaines, je doute fort que de nombreux collègues aient succombé à cette tentation », a ajouté M. Coy. Sniffy est donc principalement vendu sur Internet.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment les précurseurs chimiques changent le trafic de drogue : « C’est ‘Breaking Bad’, il suffit de suivre la recette »

Le ministre de la Santé a largement critiqué la similitude de l’apparence et du mode de consommation du produit avec la cocaïne. « C’est énervant de voir ce type de produit proposé aux jeunes. C’est exaspérant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu « no-nonsense », un peu inoffensif, un peu « on a le droit, c’est pas dangereux, c’est original », etc., tentent pour attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogues et, à terme, la dépendance »» a déclaré Frédéric Valletoux.

« C’est une course constante entre presque les « vendeurs de mort », même s’ils pourraient m’en vouloir pour l’expression, parce que c’est un peu radical » Et « l’appareil répressif qu’est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des idées drôles pour nos jeunes »a noté le ministre de la Santé.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
Quitter la version mobile