Fraude à Saint-Martin : du thon rouge qui n’est pas du thon dans les assiettes des restaurants
Les enquêteurs de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) alertent les consommateurs de Saint-Martin, mais aussi les contrevenants. Ils dénoncent des fraudes dans la commercialisation du thon dit « rouge ». Les contrôles vont se multiplier. Dans le viseur de l’Unité territoriale de la DAAF à Marigot, qui se dit vigilante : les restaurateurs de la « Friendly Island ».
Des restaurateurs peu scrupuleux de Saint-Martin utilisent une méthode appelée «tromperie sur les qualités substantielles du produit« . Le menu présenté dans plusieurs restaurants du côté français de l’île, affiché « le thon rouge« à la carte, alors qu’en réalité c’était le cas »thon blanc« , dit « thon à nageoires jaunes« , ou « Thon jaune« . Cette dernière espèce est très répandue dans les eaux de la zone. Contrairement à ce poisson, le thon rouge, le vrai, est connu pour sa chair ferme et savoureuse ; il est donc plus cher.
Les enquêtes menées par les agents de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et des forêts (DAAF) ont démontré que, dans les réserves des restaurateurs, il n’y a aucune trace de thon rouge, mais bel et bien de thon jaune. Ils démentent une volonté manifeste de tromper le client.
Cette infraction est punie par le code de la consommation : les contrevenants sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.
Les restaurateurs doivent corriger leur pratique. Soit préciser le thon proposé dans l’assiette, thon rouge ou thon jaune. Ils peuvent aussi, à l’inverse, ne pas préciser le thon proposé sur le menu, avec la simple qualification de «thon« .
Le DAAF prévient : les contrôles vont se multiplier dans les semaines à venir et, cette fois, le principe de «tolérance zéro » sera appliquée. Il y aura donc une application stricte de la loi.