Frappés mortellement par un conducteur ivre : la mort des frères Gaudreau « aurait pu être évitée »

L’accident mortel de l’attaquant des Blue Jackets de Columbus Johnny Gaudreau et de son frère Matthew, qui circulaient à vélo lorsqu’ils ont été heurtés par un conducteur ivre jeudi soir, rappelle la vulnérabilité des cyclistes.

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La mort des frères Gaudreau est « évitable », selon la porte-parole de Souliers et vélos fantômes Québec, Séverine Le Page, en entrevue à Québec en matinée.

« On ne devrait pas perdre la vie pour un déplacement, que ce soit à pied, à vélo ou en scooter », affirme-t-elle. « Cela ne devrait pas être une cause de mortalité. »

La porte-parole a déclaré qu’il était « encore plus malheureux » que les décès aient été causés par un conducteur ivre, Sean Higgins.

Dans le cas de la tragédie des frères Gaudreau, survenue dans le New Jersey, aux États-Unis, la limite d’alcool est de 0,08, comme au Québec. Le refus « total » du gouvernement d’abaisser la limite à 0,05 est « une honte », car ces actions pourraient « changer le comportement des automobilistes », dit-elle.

«Un véhicule peut être une arme de mort», a ajouté le porte-parole.

Le véhicule que conduisait Sean Higgins, un Jeep Grand Cherokee, au moment de la collision, a rendu l’impact encore plus dangereux pour les frères Gaudreau. « Le taux de mortalité est plus élevé avec les gros véhicules, à cause de l’endroit où ils frappent le cycliste ou le piéton, soit la tête et le haut du corps. C’est impitoyable », a-t-elle poursuivi.

M^moi Le Page souligne également qu’une «épidémie de violence routière sévit en Amérique du Nord», un phénomène tout à fait «tragique».

Par contre, le nombre de décès liés à des collisions avec des piétons ou des cyclistes a diminué au Québec, mais « des familles restent affectées à jamais », constate-t-elle, précisant que Souliers et vélos fantômes Québec crée des mémoriaux pour ces familles en deuil.

« C’est très frappant de voir un mémorial visible sur le lieu même d’une collision », insiste Séverine Le Page.

Regardez l’interview complète ci-dessus.