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Deux personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur Meiss El-Jabal, un village libanais frontalier d’Israël, lundi 5 août, a annoncé le ministère libanais de la Santé, le Hezbollah ayant annoncé la mort d’un de ses combattants et un groupe de secouristes proche du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, déplorant la perte de l’un des siens. Tôt lundi, le groupe pro-iranien a annoncé avoir ciblé des sites militaires dans le nord d’Israël à l’aide de drones chargés d’explosifs. L’armée israélienne a fait état de deux soldats blessés dans une frappe aérienne en Haute Galilée en provenance du Liban.
L’Iran et ses alliés ont juré de riposter aux assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah attribués à Israël. Dans ce contexte tendu, l’aviation israélienne a franchi le mur du son à deux reprises lundi à la mi-journée au-dessus de Beyrouth, selon l’Agence nationale de l’information (ANI), suscitant l’inquiétude dans la capitale. Les violences transfrontalières ont fait au moins 549 morts, dont 355 combattants du Hezbollah, au Liban depuis octobre, mais aussi 116 civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 soldats et 25 civils ont été tués, selon les autorités.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a livré lundi 32 tonnes de matériel médical, dont un millier « kits de traumatologie »trousses de premiers secours pour les traumatismes causés par les balles et autres projectiles, à l’aéroport international de Beyrouth – Rafic Hariri.
La peur d’une conflagration régionale
Face au risque d’une conflagration régionale, plusieurs pays arabes et occidentaux multiplient les efforts diplomatiques et les appels à l’apaisement. Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis dimanche par visioconférence, ont dit craindre « Une régionalisation de la crise, à commencer par le Liban »où Israël voisin riposterait en cas d’attaque du Hezbollah, et a appelé à « éviter une nouvelle escalade ».
Selon les médias américains AxiosM. Blinken a indiqué à ses homologues du G7 qu’une attaque de l’Iran et du Hezbollah contre Israël pourrait être lancée dans les prochaines 24 à 48 heures, donc dès lundi, selon trois personnes informées des discussions. Antony Blinken s’est également entretenu par téléphone avec le Premier ministre irakien Mohammed Chia Al-Soudani à propos de la situation en Irak. « l’importance des mesures » d’apaisement face à la possibilité d’attaques de groupes armés irakiens pro-iraniens. La Jordanie a dépêché dimanche son chef de la diplomatie en Iran.
De nombreux pays, dont la Suède, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite, ont appelé leurs citoyens à quitter le Liban. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth, comme la compagnie allemande Lufthansa jusqu’au 12 août et Air France, ainsi que Transavia jusqu’à mardi et Kuwait Airways. Lufthansa a également suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 8 août.
L’Iran refuse l’escalade mais promet de la poursuivre « punir » Israël
L’Iran ne cherche pas une escalade des tensions régionales, mais estime nécessaire de punir Israël pour éviter une nouvelle instabilité, a déclaré lundi le ministère iranien des Affaires étrangères. « L’Iran veut établir la stabilité dans la région, mais cela ne se fera qu’en punissant l’agresseur et en utilisant la dissuasion contre l’aventurisme du régime sioniste. (Israël) »a souligné Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Il a exhorté les États-Unis à cesser de soutenir Israël et à rejoindre l’OTAN. « punition de l’agresseur »La communauté internationale, a-t-il ajouté, n’a pas réussi à promouvoir la stabilité au Moyen-Orient et l’action iranienne est devenue inévitable.
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Le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, a promis la semaine dernière de » regretter « à Israël son « acte lâche »L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, a appelé à une « punition sévère ». Le Hezbollah, pour sa part, parle d’une « réponse inévitable » Et « très étudié » avenir.
L’ONU appelle « agir de toute urgence » pour éviter un conflit au Moyen-Orient
Face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a lancé un appel pour éviter un élargissement du conflit au Moyen-Orient. « Je suis profondément préoccupé par le risque croissant d’un conflit plus large au Moyen-Orient et j’exhorte toutes les parties, ainsi que les États influents, à agir de toute urgence pour désamorcer la situation. »Volker Türk a déclaré dans un communiqué. « Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne se détériore davantage et ne sombre dans un abîme, avec des conséquences encore plus terribles pour les civils. »a-t-il ajouté. Le Haut-Commissaire a souligné que « Les droits de l’homme – et en premier lieu la protection des civils – doivent être la priorité absolue ».
« Au cours des dix derniers mois, les civils – principalement des femmes et des enfants – ont déjà enduré des souffrances et des souffrances insupportables à cause des bombes et des armes à feu. »il a continué.
Israël annonce l’assassinat du « ministre de l’économie du Hamas » et saisit les recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne
Abed Al-Zeriei, présenté par les forces israéliennes comme le « Ministre de l’Economie du Hamas »a été tué le dimanche 4 août, selon un communiqué de l’armée sur Telegram. Le communiqué indique que l’homme a été inculpé « la distribution de carburant, de gaz et de fonds à des fins terroristes » dans la bande de Gaza.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a ordonné dimanche 4 août la saisie de 100 millions de shekels (l’équivalent de 24 millions d’euros) de recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne, précisant que ces fonds seraient réaffectés pour indemniser les victimes israéliennes du terrorisme.
La confiscation des fonds est « une partie des mesures de lutte contre le terrorisme »Le ministère des Finances a justifié cette décision dans son communiqué. M. Smotrich accuse l’Autorité palestinienne, qui exerce un contrôle partiel sur la Cisjordanie occupée par Israël, de détourner les recettes fiscales au profit de « familles de terroristes »selon le communiqué de presse.
Près de 40 000 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé
Selon le Hamas, près de 40.000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, au cours de laquelle 1.197 personnes ont été tuées, selon un comptage de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé lundi un nouveau bilan de 39.623 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a près de dix mois. Au moins 40 personnes ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que 91.469 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.