Frank Tyson, un Afro-Américain de 53 ans meurt étouffé sous le genou d’un policier

« Tu es sur mon cou. » Frank Tyson, un Afro-Américain de 53 ans, est décédé des suites d’une arrestation dans l’Ohio le 18 avril, ont rapporté plusieurs médias dont l’agence Reuters, samedi 27 avril, et la chaîne américaine CBS News.

La police est intervenue suite à un accident de la route à Canton : Frank Tyson avait arraché un poteau électrique avec sa voiture. Arrêté au bord de la route, l’homme récemment incarcéré et en liberté conditionnelle avait trouvé refuge dans un bar voisin. C’est là que les policiers l’ont retrouvé, assez agité, selon les images filmées par la caméra portée par l’un des policiers.

Les deux policiers placés en congé administratif

« S’il vous plaît, faites-le sortir d’ici maintenant. », demande une femme à la police. Ce dernier a alors interrogé Frank Tyson. L’intervention est musclée. Il est plaqué au sol et menotté. L’un des policiers lui pose un genou sur le cou pour l’immobiliser. « Je ne peux pas respirer, je ne peux pas respirer », raconte le quinquagénaire. Après plusieurs minutes, Frank Tyson est inerte. La police a tenté un massage cardiaque, mais l’homme a été déclaré mort à l’hôpital, une heure après son arrestation.

Les deux officiers impliqués, Beau Schoenegge et Camden Burch, ont été mis en congé administratif. Le Bureau of Criminal Investigation (BCI) du procureur général de l’Ohio a été chargé de mener une enquête indépendante sur cette affaire.

« Je ne peux pas respirer », a aussi déclaré George Floyd

Les circonstances de la mort de Frank Tyson sont ses derniers mots (« Je ne peux pas respirer » (« Je ne peux pas respirer »)), rappellent celle de George Floyd : cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lors de son arrestation en mai 2020 à Minneapolis. Cette tragédie, qui a donné naissance au mouvement Black Lives Matter, a profondément marqué la société américaine.

Derek Chauvin, le policier impliqué dans l’arrestation de George Floyd, a été condamné en 2021 à 22 ans et demi de prison pour meurtre. « Ce verdict est une étape dans la lutte contre les violences policières racistes »estime Charlotte Recoquillon, chercheuse à l’Institut français de géopolitique, spécialiste des questions raciales aux Etats-Unis.