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Le candidat LR aux élections européennes a été ciblé par un groupe de hackers baptisé APT31, que plusieurs pays occidentaux considèrent comme lié à Pékin.
L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR) pour les élections européennes, a annoncé lundi à l’AFP avoir porté plainte. Cela fait suite à une tentative de cyberattaque d’un groupe de hackers baptisé « APT31 », que plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, considèrent comme lié au gouvernement chinois.
« Alors que le président chinois Xi Jinping entame une visite d’État à Paris, nous avons le sentiment de ne pas avoir compris ce qui se passe aujourd’hui en termes d’ingérences étrangères »a déclaré le candidat de droite, en « demander à Emmanuel Macron de mettre sur la table la nécessité du respect du Parlement » lors de ses discussions avec son homologue chinois. Arrivé dimanche en France, Xi Jinping vient célébrer les 60 ans des relations diplomatiques franco-chinoises. Il doit notamment participer à une cérémonie lundi après-midi aux Invalides, à Paris, avant un dîner officiel.
« Acte de guerre »
Selon la tête de liste LR, qui dit avoir été informé par le ministère américain de la Justice, sa boîte mail du Parlement européen aurait été visée. « On ne sait pas si la tentative de piratage a abouti », a poursuivi l’eurodéputé, membre de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), une instance créée en 2020 pour agir de manière coordonnée sur divers sujets relatifs à la Chine (Covid, répression des Ouïghours, manifestations à Hong Kong, etc.). .). Plusieurs députés et sénateurs français membres de ce même groupe, également visés par les cyberattaques « APT31 », avaient tiré la sonnette d’alarme ces derniers jours devant le « légèreté » de la réponse des autorités à cette question « acte de guerre ».
Le sénateur centriste Olivier Cadic et six autres parlementaires français ont affirmé avoir fait l’objet de mails toxiques en janvier 2021. La plupart, comme François-Xavier Bellamy, n’ont découvert l’existence de cette attaque que fin mars 2024, lorsque le ministère américain de la Justice a publié un acte d’accusation accusant sept Chinois pour un « opération de piratage mondiale prolifique ». Il s’agirait notamment de plusieurs centaines de comptes liés à l’IPAC, attaqués en janvier 2021.
Interrogé en fin de semaine dernière par l’AFP, le parquet a refusé de commenter cette affaire. « Le mode de fonctionnement d’APT31 fait l’objet d’une surveillance particulière (…) notamment judiciaire »a pour sa part assuré mardi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, soulignant que « le gouvernement n’exclut pas d’attribuer publiquement ces cyberattaques » à l’avenir.
