François Hollande ne veut pas d’une « candidature unique de la gauche »
L’ancien président de la République François Hollande a affirmé dimanche qu’il y avait « deux gauches en France », et assuré qu’il n’avait « jamais été favorable à un seul candidat de gauche » pour l’élection présidentielle. « Il y a deux gauches en France, il y a une gauche radicale qui existait avant même le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd’hui avec Jean-Luc Mélenchon, puis peut-être demain avec d’autres. (…) Et il y a une gauche réformiste qui doit être la première », a déclaré le député, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6.
Un candidat « socialiste ou proche du Parti socialiste »
« On ne peut donc pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le seul candidat de la gauche », et il faudra un candidat qui soit « socialiste ou proche du Parti socialiste », avec la volonté de s’adresser à « tous les Français pour être dans la majorité ». « Je n’ai jamais été favorable à une candidature unique de la gauche, d’ailleurs les deux seuls présidents de la République de gauche qui ont été élus l’ont été avec une pluralité de candidatures », aussi bien François Mitterrand que lui-même, a-t-il souligné.
Interrogé sur ses propres ambitions, François Hollande a déclaré que sa « disposition d’esprit » serait de « servir (son) pays en choisissant la bonne personne ». Dit-il « plus jamais de candidat à la présidentielle » en ce qui le concerne ? « Je n’ai pas dit ça », a répondu l’ancien président, devenu député de Corrèze. Contrairement à La France Insoumise, François Hollande ne veut pas précipiter l’élection présidentielle : « il faut aller jusqu’en 2027 », dans la mesure où le PS « n’a pas assez travaillé », a-t-il souligné.
Quant au congrès du PS qui doit se tenir en 2025, François Hollande souhaite qu’il soit un « congrès d’ouverture » comme le congrès d’Epinay de 1971, c’est-à-dire « un congrès où l’on prend toutes les familles de la social-démocratie, du socialisme français et on fait un grand parti politique, de Raphaël Glucksmann à Bernard Cazeneuve, et puis bien sûr, les socialistes qui sont membres de ce parti ».
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