Au lendemain de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, François Bayrou fait face aux sénateurs. Interrogé par les socialistes sur les 4 000 suppressions de postes dans le budget de l’Éducation nationale, prévues dans le projet de loi de finances présenté à l’automne par le gouvernement de Michel Barnier, le Premier ministre a déclaré, mercredi 15 janvier : « prêt à abandonner cette proposition ». «Je veux faire un geste de bonne volonté»a déclaré le chef du gouvernement devant les sénateurs. Suivez notre diffusion en direct.
Le compte n’est « toujours pas là » pour les socialistes. Le premier secrétaire du Parti socialiste a jugé mercredi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée que la réunion des partenaires sociaux pour revoir la réforme des retraites constituait « un premier pas ». Mais, en l’absence d’accord, « Le Parlement doit avoir le dernier mot », a poursuivi Olivier Faure, qui s’oppose à un « statu quo ». Le Premier ministre a répondu qu’il n’excluait pas de soumettre un nouveau projet de loi au Parlement en cas de « progrès » entre les partenaires sociaux, et ce même « sans accord général ». « Le compte n’en était pas là à l’Assemblée nationale, ni hier ni encore aujourd’hui » Lors des questions au gouvernement, a réagi à son tour le patron des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, à François Bayrou, qui a remis mercredi après-midi sa déclaration de politique générale aux sénateurs.
Les partenaires sociaux se réunissent vendredi sur les retraites. François Bayrou est « persuadé » que les partenaires sociaux trouveront un accord sur les retraites, et donc qu’il y aura une loi qui sera votée à la fin, comme le réclament les socialistes, a déclaré Matignon à France Télévisions. Lors de son discours à l’Assemblée, le Premier Ministre leur a demandé de trouver « pistes » d’amélioration. La réunion des partenaires sociaux sur les retraites aura lieu vendredi à 11 heures, a indiqué Matignon dans la matinée.
Les écologistes voteront pour la censure. « Dans deux jours, nous voterons la censure » contre le gouvernement, a assuré mardi la chef des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, après le discours du chef du gouvernement. La motion déposée par La France insoumise, les écologistes et les communistes a cependant peu de chances d’être adoptée, même si les socialistes la votent. Le Rassemblement national a promis de ne pas faire tomber le gouvernement pour le moment.
Le MoDem est satisfait du discours de François Bayrou. « Les socialistes devraient être contents »estime le député Erwan Balanant. L’élu MoDem du Finistère, invité de franceinfo, s’est montré satisfait de la déclaration de politique générale de François Bayrou. « Je suis sûr qu’ils sauront trouver un certain nombre d’éléments sur les carrières longues, la pénibilité et aussi le financement »estime le centriste.