On disait de lui qu’il était un stratège, un joueur d’échecs. Sur ce plan, il a déjà échoué. Son génie est ailleurs, dans l’art de passer au travers des gouttes, de sortir d’une tempête sans éclabousser. Fabien Galthié n’est peut-être pas un grand maître des échecs mais il les joue pas comme les autres. A l’heure d’affronter les All Blacks, ce samedi soir au Stade de France, le sélectionneur des Bleus, sous contrat jusqu’à l’été 2028, lance véritablement son deuxième mandat après un Tournoi raté tout en continuant de jongler avec les phrases vides.
« Nous sommes très concentrés sur la meilleure équipe de France possible en ce moment », a-t-il déclaré jeudi à Marcoussis en annonçant la composition du XV de France. Pas de blague. Aux médias et au grand public, il délivre un discours abstrait, comme s’il voulait se tenir hors de portée du commun des mortels. Pour ses joueurs, il réserve des mots techniques. Mais sans jamais remettre en question.