France Inter : Le Grand dimanche soir de Charline Vanhoenacker persiste et signe
Dimanche prochain, Le Grand Dimanche Soir donnera sa dernière émission de la saison au Grand Auditorium de Radio France. Les 800 places se sont arrachées en quelques minutes ce dimanche 16 juillet. Pour Charline Vanhoenacker et sa bande, le bilan est amer : Guillaume Meurice licencié pour faute grave la semaine dernière, les chroniqueurs Djamil le Schlag, Aymeric Lompret, Laelia Veron, GiedRé et maintenant Doully annonça qu’ils quittaient le navire. Aux commandes, Charline Vanhoenacker continue de se battre, avec enthousiasme, comme en témoigne l’émission du dimanche 16 juin.
Elle avait d’ailleurs prévenu, Charline, dans sa chronique matinale du jeudi 14 juin : « J’ai décidé de vivre chaque chronique comme si c’était la dernière. Je vais les vivre comme un crash test d’humour”. Et effectivement, son post toujours très éditorialisé, dimanche soir, allait dans ce sens. Elle commença à espérer qu’au moment du spectacle, « le rire couvrira le prix des bottes »avant de fustiger Emmanuel Macron, à propos des élections législatives anticipées : « Le président a déclaré qu’il n’entendait pas laisser les clés du pouvoir au RN. Naturellement : pas besoin de clés quand on laisse les portes grandes ouvertes »elle a remarqué. « Nous sommes gouvernés par un président qui sème la panique : nous sommes passés de « 100 jours pour apaiser le pays » à « dix secondes pour tout brûler »a-t-elle poursuivi, tout en continuant de se moquer du chef de l’Etat : « Il suffit de lire la presse pour constater que Macron a fait un coup de poker avec des grenades non goupillées. Et après, il appelle au sens des responsabilités ! » Après une sortie dans les médias d’extrême droite, elle a poursuivi : « Je pense aussi que de Gaulle et Léon Blum se retournent dans leur tombe. En tout cas, le 7 juillet, j’espère que la démocratie ne les rejoindra pas au cimetière.»
Des rappels réguliers de solidarité
L’émission s’est poursuivie avec des rappels réguliers de solidarité avec Guillaume Meurice, et les chroniqueurs qui l’ont suivi. Et sur un ton offensant : le programmateur musical de l’émission, Djubaka, a expliqué les paroles de la chanson de Renaud Hexagone, et a diffusé, en la détaillant toujours, la chanson de Zebda. « le bruit et l’odeur », qui reprenait les propos honteux de Chirac, en 1991, sur les travailleurs immigrés et leurs familles. Il a continué en faisant interpréter par Arthur H la chanson de Serge Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris ». Tandis que Frédéric Fromet clôturait le show en distinguant joyeusement Eric Ciotti sur l’air de « Laissez-moi une place « chanson de Julien Clerc écrite par Françoise Hardy.
Les temps sont durs pour Charline et sa bande. Outre le limogeage de Guillaume Meurice et les démissions qui ont suivi, la direction de Radio France a annoncé d’importantes restrictions budgétaires pour l’année prochaine. Le spectacle n’aura plus lieu en public, c’est trop cher, selon Sibylle Veil et Adèle Van Reeth. Même si ses audiences ont littéralement explosé.
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