France-Angleterre, une faible fréquentation qui fait tache pour les Bleus
Les membres de la Fédération française dispersés aux quatre coins du stade Geoffroy-Guichard, mardi lors de France-Angleterre (1-2), n’ont pas suffi à combler le grand vide de l’enceinte, mais ont dû se retrouver avec des acouphènes malgré le triste silence du lieu. Leurs oreilles ont en effet bourdonné toute la soirée devant l’ambiance morne assurée par seulement 10 194 spectateurs, la pire affluence de l’époque Hervé Renard, qui rêvait pourtant d’un Chaudron bouillant.
Les collègues anglais ont passé un bon moment à parler d’un » honte « à la française, alors que le match aller de Newcastle (victoire des Blues 2-1), vendredi, a rassemblé plus de 42 000 supporters des Lionnes à Saint James’ Park. Nouveau patron du football féminin français, Jean-Michel Aulas a semblé impressionné par le spectacle du nord de l’Angleterre et n’a pu que constater le gouffre par rapport au Chaudron, qui n’a pas manqué de « saluer » à sa manière l’ex-patron lyonnais.
« On espère que pour les JO, les choses se passeront différemment »
Cinq ans après la Coupe du monde féminine en France, censée dynamiser la discipline en France, l’intérêt pour les Bleus reste encore assez discret. « C’est dommage, on a essayé de faire passer des messages, d’attirer le plus de monde possible pour remplir le stade, mais on n’y est pas parvenu, murmura amèrement la vice-capitaine Grace Geyoro, avec chaleur. On espère que pour les JO, les choses se passeront différemment. » Les Français retrouveront en effet dans le Forez pour leur deuxième match face aux champions olympiques canadiens, le 28 juillet.
Faut-il s’inquiéter de les voir jouer dans des enceintes clairsemées aux Jeux ? Il est trop tôt pour paniquer, d’autant qu’avant le bide de Saint-Étienne, les Français avaient réalisé quelques belles affluences, à Rennes contre l’Autriche (3-0, le 1er décembre, 26 453 spectateurs) ou avec un bilan à domicile hors Coupe du monde contre Allemagne, au Groupama Stadium de Décines (2-1, 23 février, 30 267 spectateurs).
Du côté de la FFF, mardi soir, on a privilégié la thèse économique, dans une commune de Saint-Étienne qui venait de largement célébrer la montée des Verts en Ligue 1. Et les matchs en semaine n’aident pas à attirer les familles. La Fédération devrait avoir moins de maux de tête pour la réception de la Suède au stade Gaston-Gérard de Dijon le 12 juillet, dernier match en France avant les Jeux, puisque l’enceinte de 15 459 places semble mieux proportionnée.