Forte hausse des incidents antisémites enregistrés en Allemagne – POLITICO
Les incidents enregistrés comprenaient sept cas de ce que RIAS a qualifié de « violence extrême », définie comme des attaques mettant la vie en danger, notamment une attaque contre une synagogue de Berlin avec des cocktails Molotov en octobre qui a choqué et alarmé une grande partie de la communauté juive de la ville. Le RIAS a également enregistré 121 attaques, 329 cas de dommages matériels et 183 menaces.
« Depuis le 7 octobre, l’antisémitisme est devenu visible en Allemagne dans tous les domaines sociaux d’une manière sans précédent », écrit le RIAS dans son rapport. « Les expériences vécues par les Juifs vivant ici depuis de nombreuses années se sont énormément intensifiées et sont devenues un fardeau omniprésent et visible au quotidien. »
Plus de 70 pour cent des incidents antisémites enregistrés après le 7 octobre étaient « liés à Israël », selon le RIAS. « Dans de nombreux cas, des stéréotypes préexistants qui servent à nier, relativiser ou justifier la violence contre les Juifs ont été transférés aux événements du 7 octobre », écrivent les auteurs du rapport.
Le RIAS utilise la « définition pratique de l’antisémitisme » conçue par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Cette définition implique de « faire des comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des nazis » et de « tenir les Juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël ».
La définition inclut également « l’application de deux poids, deux mesures » à Israël « en exigeant de lui un comportement qui n’est attendu ou exigé d’aucune autre nation démocratique ».
Certains critiques ont fait valoir que la définition de travail de l’IHRA est trop large, étouffant ce qu’ils considèrent comme une critique légitime d’Israël.