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formation d’un conseil de transition appelé à restaurer l’ordre

formation d’un conseil de transition appelé à restaurer l’ordre
La police nationale haïtienne patrouille dans les rues de Port-au-Prince, le 8 avril 2024.

Après la démission de son Premier ministre contesté, Ariel Henry, Haïti tente d’avancer sur la voie de la sécurité et de l’État de droit. Les hommes politiques de ce pays des Caraïbes en proie à l’instabilité politique et à la violence des gangs sont parvenus à un accord pour former un conseil présidentiel de transition pour 22 mois, qui sera chargé de rétablir l’ordre, selon un document consulté lundi 8 avril par l’Agence France-Presse (AFP). .

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Ce conseil composé de neuf membres – sept électeurs et deux observateurs – comprend des représentants des principaux partis du pays, ainsi que du secteur privé et de la société civile. Son mandat prendra fin « 7 février 2026 », note le texte. Il doit remplacer Ariel Henry qui a annoncé sa démission le 11 mars.

Dimanche soir, les futurs membres du conseil ont envoyé l’accord politique et le décret d’entrée en vigueur à la Communauté des Caraïbes (Caricom), a indiqué à l’AFP un responsable politique. L’autorité régionale devra transmettre ces documents au gouvernement sortant d’Ariel Henry pour confirmer l’investiture du conseil au Journal officiel.

Trois priorités

Sa première tâche sera de choisir un Premier ministre qui, en collaboration avec le conseil, nommera un gouvernement pour conduire le pays vers « des élections démocratiques, libres et crédibles », conformément à l’accord. Aucun des membres du conseil ou du gouvernement ne pourra se présenter à ces élections.

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Supervisées par la Caricom, les négociations ont été retardées en raison de désaccords entre les acteurs chargés de désigner le prochain premier ministre et de doutes sur la légalité même d’une telle instance. L’organisme de transition établit trois priorités : « Sécurité, réformes constitutionnelles et institutionnelles et élections ».

L’accord politique annonce ainsi la création d’un conseil national de sécurité formé d’experts qui superviseront les accords relatifs à l’assistance internationale à la sécurité, notamment l’envoi d’une mission soutenue par l’ONU.

Les dernières élections datent de 2016

Ce nouveau conseil souhaite s’installer au Palais National, au centre de la capitale, Port-au-Prince, attaquée à plusieurs reprises ces dernières semaines par des gangs. Plusieurs coups de feu ont retenti lundi dans le quartier, ont indiqué des habitants à l’AFP, et des unités spéciales de la police ont été déployées.

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Haïti n’a plus de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021 et n’a plus de Parlement fonctionnel. Les dernières élections ont eu lieu en 2016.

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Fin février, de puissants gangs haïtiens, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale et des axes routiers essentiels, se sont associés pour attaquer les commissariats de police, les prisons, l’aéroport et le port dans le but d’évincer Ariel Henry. Il est empêché de rentrer dans son pays depuis son voyage officiel au Kenya, où il s’est rendu pour assurer la participation de Nairobi à la mission internationale de sécurité en Haïti soutenue par les Nations Unies.

La population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.

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Le Monde avec l’AFP

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