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Forêt en Ecosse vieille de 8 300 ans, renardeau sur la route… Ces photographes qui veulent nous faire « penser à notre rapport à la nature »

Chaque année, le Natural History Museum de Londres récompense les meilleures photos montrant l’état de la faune et de la flore mondiale.

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Maxime Colin, devant sa photo exposée au Natural History Museum de Londres. (PLACE RICHARD / RADIO FRANCE)

Il s’agit du prix de photographie animalière le plus prestigieux. Il est organisé par le Natural History Museum de Londres. Les gagnants de la 60e édition du Photographe animalier de l’année viennent d’être désignés et l’appel à candidatures pour la 61e est lancé, lundi 14 septembre. L’exposition de ces magnifiques photos, amusantes ou tristes, donne un panorama de la faune et de la flore du monde. Ces photographes sont aux premières loges pour observer l’évolution de la planète.

Un arbre noueux et sombre dans une forêt où l’on voit du rouge, du jaune, du vert et même du blanc, avec une forme rare de lichen : c’est la photo de Fortunato Gatto prise en Ecosse, dans les Highlands, dans un bois de Glen Affric il y a au moins 8 ans. ans 300 ans où la pollution n’existe pas, d’où ces couleurs et ce lichen si particulier. « Mon objectif premier n’est pas de prendre une photo mais de développer une relation avec l’environnement, au point d’en faire partie, explique le photographe. Nous voulons sensibiliser. Nous parlons ici du futur. Il est très important de défendre la beauté de la nature et de la partager. Les jeunes doivent savoir que notre monde est plein de beauté. Je veux les influencer.

Cette photo de Fortunato Gatto a remporté l’un des prix du concours, dans la catégorie « Plantes et champignons ». Cette variété de lichen, surnommée « barbe du vieil homme », indique une faible pollution atmosphérique.

Une autre image, primée dans la catégorie « Urban Wildlife » : celle prise par l’Allemand Robin Darius Conz d’un tigre dans la région du Tamil Nadu (Inde). Il se trouve à flanc de colline, sur les hauteurs d’un village, où poussaient autrefois des forêts. Une scène faussement paisible, constate Kathy Moran, présidente du jury :  » Au début, on est ravi de voir un tigre apparemment à l’aise, en plein air. Mais à mesure qu’on entre dans l’image, la réalité devient brutale. Où est la forêt, qu’est-ce qu’il est arrivé dans le milieu naturel. ? »

Le Français Maxime Colin a pris sa photo juste à côté de chez lui, dans la vallée de Chevreuse. On voit un renardeau assis sur la route, dans un virage. Il fait nuit, il est éclairé par des réverbères, il semble fixer le photographe. « Cela montre comment la nature s’adapte à nous et comment nous ne nous adaptons pas à la nature, dit-il. Cette famille de renards, je montre qu’ils sont là, au milieu des maisons et des routes. On ne peut même pas leur laisser un peu d’espace. Cela fait réfléchir sur notre relation avec la nature. »

Quelques heures après cette photo, le jeune photographe retrouve l’animal mort, exactement au même endroit, écrasé par une voiture.

Reportage de Richard Place avec les lauréats de la 60e édition du prestigieux prix de la photographie animalière

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