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Football : une saison estivale prometteuse pour la France

Football : une saison estivale prometteuse pour la France

L’Euro de football débute vendredi 14 juin. L’équipe de France, qui affronte l’Autriche le 17, vise un 3e Titre européen. Pour la sélection des vice-champions du monde 2022, l’enjeu est immense. Pour le football français, l’enjeu dépasse cette seule rencontre. Quarante ans après le doublé historique de l’été 1984 (victoire à l’Euro et médaille d’or olympique), le hasard reprend le même programme.

Unique. Ambitieux. La France vise même trois titres puisque le football féminin est au programme olympique depuis 1996. Et les trois équipes font partie des favorites. La comparaison n’est pas une raison, mais en revisitant les événements passés et actuels, l’analyse révèle certaines vérités.

Avec les champions du monde

Le double rendez-vous estival du football français a donné matière à réflexion à Didier Deschamps pour constituer sa liste. Il a tranché : les cadres sont là et les meilleurs espoirs (les deux jeunes du Paris Saint-Germain Bradley Barcola et Warren Zaire-Emery) aussi. La priorité, c’est l’euro.

Dans le déplacement en Allemagne, il reste encore 7 champions du monde de 2018 et 18 finalistes de la Coupe du monde au Qatar fin 2022. Le groupe de 25 retenus emmené par son capitaine Kylian Mbappé a ses certitudes. L’attaquant parisien n’était que le benjamin du groupe en 2018 en Russie, ce qui est synonyme de continuité. Est-il facile de changer une équipe qui gagne… souvent ?

Le souvenir de 1984

En 1984, pour son Euro, Michel Hidalgo s’est aussi appuyé sur son « Héros malheureux » de la demi-finale de Séville 1982. Vingt sélectionnés alors, puis 22 pour l’Euro deux étés plus tard, et douze joueurs ayant bouclé les deux campagnes.

L’équipe de France grandit, son style de jeu aussi. Il est pourtant issu de la seule expérience de Division 1 à l’époque. Pour remporter l’Euro, Hidalgo n’a aligné qu’un seul joueur évoluant à l’étranger : Michel Platini. Le n°10 de la Juventus Turin, 29 ans en juin 1984, Ballon d’Or en 1983 puis encore en 1984 et 1985, possédait une plus grande maturité de capitaine et de leader que ne peut encore en afficher son lointain successeur, Kylian Mbappé.

Pourtant, ce groupe français actuel, avec 17 internationaux sur 25 évoluant dans les plus grands clubs européens, s’appuie toujours sur l’expérience du haut niveau continental. Lesquelles avaient bâti le succès de la première Coupe du monde acquise en 1998 et, régulièrement, les autres succès des Bleus depuis un quart de siècle. Comme si c’était évident.

Deschamps, loin devant

Fort du titre européen remporté contre l’Espagne (2-0) le 27 juin 1984 au Parc des Princes, Michel Hidalgo accomplit ensuite un mandat de huit ans à la tête des Bleus (1976-1984). 75 matches joués et, pour toujours, le premier entraîneur français titré.

Mission accomplie, il a 51 ans et s’arrête au sommet, comme le fera Aimé Jacquet en 1998 après un succès en Coupe du monde. Didier Deschamps a 55 ans, soit plus de deux fois plus de matches qu’Hidalgo (153) et, après avoir tout gagné en tant que joueur, affiche le même bilan à la tête de la sélection.

L’ancien milieu défensif nantais y règne depuis 2012 et son contrat court jusqu’en 2026, date de la prochaine Coupe du monde. Le Basque, malgré son bilan, toujours surveillé par ses détracteurs, sait à quel point le contenu de cet Euro pourrait aussi remettre en question dans un avenir proche.

Deux ans seulement après sa nomination, Laurent Blanc, en 2012, n’avait pas « Survécu » à l’élimination en phase finale, notamment dans le rôle de favori. Après avoir quitté la route à l’Euro 2020 (élimination en 8e contre la Suisse, son pire résultat dans une phase finale), Deschamps a mené les Bleus jusqu’en finale du Mondial 2022. Toujours capable de rebondir.

Une épopée olympique oubliée

En 1984, le Comité International Olympique (CIO) décide d’ouvrir le tournoi de football aux joueurs professionnels masculins. Ce fut un succès populaire aux Etats-Unis et la France remporta le titre en battant le Brésil en finale à Los Angeles (2-0) devant plus de 100 000 spectateurs.

Divine surprise qui n’a cependant pas bouleversé le destin de ces champions par la suite en sélection A. Toute la passion autour des Bleus avait même longtemps éclipsé l’aventure olympique du groupe d’Henri Michel, le successeur choisi de Michel Hidalgo, avant l’apothéose à Los Angeles.

Vers un triplé ?

Avec les Jeux en France, l’objectif olympique est une évidence. Pour la sélection féminine comme pour la sélection masculine dirigée par Thierry Henry. Dans sa liste de filles, Hervé Renard peut aligner son élite internationale. Du côté des garçons, on est loin du fiasco de Tokyo 2020, où la France envoyait un ersatz de sélection (éliminée le 1euh tournée), les clubs professionnels ayant renoncé à « libérer » les meilleurs joueurs.

Le succès des sports collectifs au Japon il y a trois ans, conjugué à l’accueil dans les stades français, a changé la donne. La question des Jeux a gagné en crédibilité et l’ambition d’un double succès comme en 1984 alimente un engouement grandissant autour des équipes olympiques. Comme le rugby à sept porté par un effet Dupont, le football français ose l’ambition. Au point de voir triple.

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