L’ancien entraîneur de Montpellier fait l’unanimité chez les Verts. Mais son avenir passe par une montée en L1 et donc un succès face à Rodez vendredi.
Jeudi dernier, Olivier Dall’Oglio a fêté ses 60 ans. Ses joueurs ne lui proposent pas de promotion en Ligue 1 le lendemain, puisque Saint-Étienne, battu à Quevilly-Rouen (2-1), termine 3e de Ligue 2 et doit passer par les barrages pour espérer retrouver l’élite. Une première division que l’Alésien de naissance a quitté en octobre 2022, écarté de Montpellier, faute de résultats avec un bilan de 18 victoires, 7 nuls, 27 défaites, toutes compétitions confondues.
Depuis, l’entraîneur passé également par Dijon et Brest n’avait plus trouvé de banc, jusqu’à l’appel des Stéphanois en décembre dernier pour remplacer Laurent Battles. « Tout le monde est d’accord : en fait, ils auraient dû changer avant » témoigne Olivier Guichard, responsable des sports de la ville au journal Le Progrès. L’ASSE est alors 8ème avec 14 points de retard sur Angers, en tête de L2 à ce moment-là. Son arrivée, après un mois de tâtonnements, va dynamiser les Verts. « Il a bien mobilisé les gars, il a trouvé des leaders. Monconduit était en cave et il lui a refait une entrée. Il a fait un bon discours et a trouvé les mots en revenant sur des choses simples« , explique le journaliste.
Dix succès en 12 matches
Tactiquement aussi, il met en place un 4-1-4-1 avec des ailiers faux-pieds. Le mercato hivernal, avec l’arrivée d’Irvin Cardona et le retour d’Yvan Maçon, aide aussi l’ancien directeur du centre de formation de Nîmes à installer sa méthode.
Il y a ensuite eu un nouveau ralentissement avec deux défaites en février, dont une à Dunkerque (1-0).
« Il a laissé les joueurs seuls devant la vidéo du match. En gros, regarde ce que tu as fait. », dit le partisan des Verts. Cette décision a été un déclic et les joueurs de Dall’Oglio enchaînent dix victoires en douze matches, ce qui les amène à la 3ème place. Alors en position d’accession suite au nul à Guingamp (2-2) alors que « Sainté » menait par deux buts. Même scénario contre… Rodez (1-1).
« Cela leur a fait mal. Ils ont tellement donné avant pour revenir. Il y a une lassitude mentale. Ils pensaient être arrivés trop vite », pense Olivier Guichard. Au point que l’entraîneur stéphanois a piqué« Une colère, comme rarement. Ce n’est pas le style du garçon. »
Cela n’a pas porté ses fruits, puisque Saint-Étienne, paralysé par le défi, a perdu son dernier match, à Quevilly, et doit passer par les barrages s’il veut retrouver la Ligue 1.
Un renouvellement de son contrat en cas de promotion en Ligue 1
Un défi pour le club et pour son entraîneur, dont l’avenir est conditionné par cette montée puisque son contrat sera automatiquement renouvelé en cas d’adhésion. En cas d’échec, qu’en est-il de son avenir, sachant que le club est sur le point d’être racheté par de nouveaux actionnaires, le groupe canadien Kilmer Sports Ventures, basé à Toronto et spécialisé dans l’investissement dans le monde du sport et des médias ? ?
Si l’on dit que les dirigeants actuels, Loïc Perrin et Jean-François Soucasse, qui ont fait venir Olivier Dall’Oglio, pourraient encore rester, les nouveaux propriétaires pourraient aussi faire venir leurs hommes…
Il a donc son destin en main, dès vendredi face à Rodez.