C’était malheureusement un match perdu. Mais Nicolas Holveck l’a abordé et s’en est sorti avec une dignité et une mentalité qui force le respect, sans jamais se plaindre, en essayant toujours de rester le plus positif possible. Durant ces trois dernières années, depuis l’annonce de la maladie en mars 2021, le président de l’ASNL a réussi à surmonter beaucoup de choses : une opération du foie, de lourdes séances de chimio à répétition, une très mauvaise nouvelle médicale concernant son cancer du côlon qui s’était propagé. , les traitements expérimentaux, l’angoisse du prochain scan… En puisant une force incroyable dans son amour de sa famille, son amour de ses enfants, ainsi que son amour de… l’ASNL, ces derniers mois, depuis son retour au club en septembre 2023.
Nicolas Holveck était un dur à cuire, ancien triathlète de haut niveau qui a suivi des entraînements abominablement exigeants pour performer dans sa discipline au cours des années 1990, mais cette foutue maladie a fini par vaincre le coureur vosgien. origines, le natif d’Épinal et gamin de La Bresse, à l’âge de seulement 52 ans. On a appris son décès ce lundi matin.
Très respecté également à Monaco et à Rennes
Terriblement difficile d’écrire ces lignes sans être dévasté émotionnellement, comme tous ses proches, de Jacques Rousselot qu’il considérait comme son « père spirituel » à Pablo Correa avec qui il avait noué une forte amitié. Mais il faut rendre à Nicolas Holveck l’hommage qu’il mérite tant. Un grand dirigeant du football français, un monstre de travail compétent, fidèle et discret, qui s’est construit professionnellement par le bas, en tant que stagiaire à l’ASNL en 1997, après avoir obtenu une maîtrise de finance à l’Université des Sciences Economiques de Nancy et un master en management du sport à l’ESC Marseille.
Nicolas Holveck a énormément contribué à la montée de l’ASNL aux sommets de la Ligue 1 et des compétitions européennes, lors des années Coupe de la Ligue 2006, avant d’être logiquement approché par des clubs d’un autre calibre. Il rejoint l’AS Monaco en 2014, après dix-sept ans passés à l’ASNL, pour en devenir directeur général adjoint aux côtés du président de l’époque, Vadim Vassilyev, devenu également l’un de ses amis proches. Sur le Rocher, il a vécu le titre de champion de France, une épopée jusqu’en demi-finale de la C1, et il a négocié le transfert extraordinaire d’un certain Kylian Mbappé au PSG. En Principauté, lorsqu’il déposait ses enfants à l’école, il croisait des pilotes de Formule 1, des chanteurs comme Bono de U2 ou le champion de tennis Novad Djokovic, mais les strass et paillettes de Monaco n’ont pas changé les Vosges, avec une simplicité rare dans le zone.
Retour à Nancy pour boucler la boucle
Des compétences et des qualités humaines qui ont convaincu la famille Pinault, en mars 2020, de le nommer président du Stade Rennais. Là encore, Nicolas Holveck fait rapidement l’unanimité mais, un an seulement après son arrivée en Bretagne, il tombe malade.
La suite et la fin, vous le savez malheureusement. Mais avant de rejoindre ce monde que l’on dit meilleur, Nicolas Holveck, comme pour boucler la boucle, a trouvé la force de revenir à l’ASNL en septembre, à la demande des actionnaires Krishen Sud et Chien Lee, afin de passer le relais son club de cœur sur la bonne voie, après tant de mois d’errance. Il n’y aurait pas de plus grand hommage que de poursuivre son œuvre pour que l’ASNL retrouve à l’avenir sa place dans le football français. De là-haut, Nicolas Holveck serait sûrement très content de voir ça.