Football. Le Stade rennais dans le rouge, face à un avenir très sombre

La nouvelle défaite du Stade rennais face à son voisin Brest, qui plus est au Roazhon Park, plonge définitivement le club de la capitale bretonne dans la crise. Sifflés par ses supporters, châtiés par les Brestois, les « Rouge et Noir » vont devoir batailler pour l’opération maintien ! Loin, très loin des rêves européens du début de saison.

« L’équipe était bien meilleure que son adversaire, bien supérieure. Un peu moins en première mi-temps mais beaucoup plus en seconde« .
L’entraîneur rennais Jorge Sampaoli a été le seul à trouver quelques lueurs d’espoir lors de la énième défaite de son équipe, ce samedi 18 janvier, contre Brest 2-1, lors de la 18e journée de Ligue 1.

Enième défaite ? Avec Jorge Sampaoli, Rennes a essuyé un cinquième revers en sept jours après l’humiliation en Coupe de France à Troyes mercredi.

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Des statistiques encore plus alarmantes : Rennes compte déjà 11 défaites après 18 journées de Ligue 1. C’est son pire total à ce stade du Championnat depuis 41 ans et la saison 1983-1984. (Statistiques Opta, ndlr).
A l’époque, les Bretons avaient cumulé 12 défaites lors de leurs 18 premiers matches, et terminaient derniers à l’issue de la saison.

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Il y a moins d’un an, près de 10 000 supporters rennais avaient des étoiles plein les yeux, autour du mythique stade San Siro de Milan. Aujourd’hui, le club appelé à jouer en Europe va devoir se battre pour rester.

Les ultras rennais, privés de stade contre l’OM le week-end dernier (1-2), avaient préparé de nombreux messages tout en restant muets pendant les vingt premières minutes. Les banderoles fleurissaient dans la tribune du Roazhon Celtic Kop.

En pêle-mêle, on pouvait lire ceci à l’adresse des joueurs et du club : «Le silence est le fruit de votre incompétence. » ; « Club mal géré, effectif mal pensé » ; « Tant d’années sabotées en quelques mois.

Bien sûr, le contraste avec Brest voisin était saisissant. Le club finistérien se donne un peu de répit en Ligue 1 et peut se concentrer sur ces prochains matchs européens contre le Shakhtior Donetsk et surtout le Real Madrid.

« Une autre bannière! »» ont fait écho, un peu taquins, les supporters brestois au Roazhon Park, où la rencontre s’est déroulée autant en tribunes que sur le terrain.

Moins drôle, la police a dû intervenir pour contenir des supporters du Stade rennais qui voulaient descendre sur le terrain, après avoir refoulé les joueurs venus à leur rencontre, en fin de match.

Loin du Real Madrid, les rivaux de Rennes pour la fin de saison se nomment Montpellier, Le Havre, Nantes, Saint-Etienne ou encore Angers.

L’entraîneur Jorge Sampaoli s’est dit « très préoccupé » par la situation du club rennais au classement – 14ème avec 17 points, soit un de plus que Saint-Etienne et Nantes qui ne sont qu’à un coup d’avance avec un match en moins -, il a assuré avoir compris les banderoles hostiles aux dirigeants et aux joueurs, brandies par les supporters rouges et noirs avant le match.

Les supporters ont le droit de protester.

Jorge Sampaoli

Entraîneur du Stade Rennais

« Je comprends tout ce qui a été dit, compte tenu de notre situation. Moi, je travaille chaque jour pour que la situation change, mais les supporters ont le droit de manifester« , a-t-il commenté.

Désormais, on n’a vraiment plus le temps de lever les yeux et de regretter les espoirs du début de saison où le club visait une place européenne.
A moins d’une reprise spectaculaire dans les prochains jours, le Stade rennais vivra cette fin de saison dans l’angoisse.

Pour se sauver, il reste environ 18 points à prendre… en seulement 12 matches.
Le calendrier n’est pas des plus simples. Le Stade rennais se déplace à Monaco le lendemain. Il affrontera Lyon, Nice et Marseille lors des dernières journées.
Pas de doute, le club présente un bon visage… en tant que candidat à la relégation.