Football : l’arbitre Stéphanie Frappart évacuée par la police, scène effrayante en finale de la Coupe de Grèce
Au coup de sifflet de la finale de la Coupe de Grèce, qui a vu le Panathinaïkos s’imposer en fin de match face à l’Aris Salonique (1-0), samedi 25 mai, Stéphanie Frappart a été extraite du terrain sous escorte policière.
L’arbitre, qui a infligé trois cartons rouges justifiés, a été pris à partie par les joueurs, le staff et les dirigeants du club de Thessalonique.
Stéphanie Frappart n’oubliera pas de sitôt la Grèce. Désignée pour être la première femme à diriger la finale de la Coupe de Grèce, entre le Panathinaïkos et l’Aris Salonique (1-0), samedi 25 mai, l’arbitre française a vécu tout sauf un match tranquille. Au coup de sifflet de cette rencontre disputée à huis clos, décision prise par la Fédération afin de stopper l’ultra-violence qui gangrène le football grec, le pionnier français du monde de l’arbitrage a eu la main lourde. Ce qui signifiait qu’il ne se faisait pas seulement des amis.
En l’espace de 20 minutes, en seconde période, la première femme à officier lors d’un match de Coupe du monde en 2022 a distribué trois cartons rouges. Après avoir exclu le défenseur de la Pana, Giannis Kotsiras (51e), elle a réprimé en envoyant directement sous la douche Vladimir Darida (65e) et Jean Jules (71e), deux joueurs de l’Aris Salonique, qui ont fini par perdre au bout du temps additionnel. (90e+7).
Cette image de Theodoros Karypidis, président de l’Aris, « poursuivant » Stéphanie Frappart après la finale de la coupe est une nouvelle goutte d’eau dans un chameau qui déborde depuis longtemps. Que ces dirigeants examinent d’abord leurs propres choix avant d’accuser le monde entier. pic.twitter.com/L4PvAVxSIH — Football Grec France (@footgrec) 26 mai 2024
Chahutée pendant la partie, Stéphanie Frappart a affronté la colère noire des joueurs, du staff et des dirigeants de l’équipe perdante au coup de sifflet final. Pourchassée par le président Theodoros Karypidis, l’un des plus revanchards à son encontre, elle avait besoin d’une escorte policière pour quitter le terrain. Sur ses réseaux sociaux, l’Aris a fustigé ses décisions, pourtant légitimes, en dénonçant un « vol ».
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Une nouvelle image désastreuse à oublier pour le football grec, confronté depuis de nombreux mois à une explosion de brutalités, qui a entraîné la mort de deux supporters, l’un de l’Aris battu à mort par les hooligans du PAOK en février 2022 et un autre de l’AEK Athènes en août 2023 mortellement. poignardé lors d’une bagarre avec des supporters croates du Dinamo Zagreb. Des faits d’une extrême gravité qui ont poussé les autorités grecques à dissoudre tous les groupes de supporters et à imposer un huis clos total dans ses stades.