Football : c’est quoi le « scandale Negreira », l’affaire qui secoue le FC Barcelone et empoisonne toute l’Espagne
Alors que le grand affrontement entre Barcelone et le Real Madrid a lieu ce soir, le club catalan est secoué depuis plus d’un mois par une affaire de corruption particulièrement importante. Le FC Barcelone est soupçonné d’avoir corrompu un arbitre, José Maria Enriquez Negreira, pendant près de 20 ans.
L’affaire Negreira continue de se développer en Espagne. Depuis le 15 février, le pays et le monde du football sont marqués par une impressionnante affaire de corruption.
Le parquet accuse le FC Barcelone d’avoir versé un peu plus de 7,3 millions d’euros à l’arbitre José Maria Enriquez Negreira entre 2001 et 2018. Sachant que 2018 est l’année où Negreira a quitté son poste après la réorganisation du CTA. Ce dernier aurait alors pris des décisions arbitrales en faveur du club catalan.
Mais ce n’est pas tout, selon les dernières révélations d’El Confidencial. Joan Laporta, président du FC Barcelone aurait versé près de 750 000 euros au fils de Negreira, Javier Enriquez Romero. Cet argent lui aurait été remis lorsque Laporta dirigeait le Barça pour la première fois à l’été 2004. Javier Romero aurait touché cette somme durant les quatre années où il a été entraîneur adjoint de La Roja.
Tournant judiciaire
L’affaire Negreira a pris une tournure plus sérieuse en fin de semaine dernière. Le FC Barcelone a été mis en examen pour « corruption », « abus de confiance » et « écriture frauduleuse ». C’est le département anti-corruption de la justice espagnole qui s’est saisi de l’affaire. Le club est poursuivi en tant que personne morale, Sandro Rosell (président du FC Barcelon entre 2010 et 2014), Josep Maria Bartomeu (président entre 2014 et 2020) et bien sûr Enriquez Negreira.
Depuis l’annonce de cette mise en examen, le Real Madrid a décidé de se constituer partie civile « pour défendre ses intérêts légitimes, il demandera à faire partie de la procédure d’instruction lorsque le juge l’ouvrira aux parties lésées » a-t-il déclaré au Parisien. . Le Real n’est pas le seul impliqué dans cette affaire, le ministère des Sports a également annoncé vouloir se porter partie civile « le moment venu ».
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« Une honte pour la concurrence »
La Liga a également décidé de porter plainte au civil, se sentant préoccupée par la situation. Toujours auprès de nos confrères de Paris, son président Javier Tebas a déclaré : « Ce n’est pas seulement la réputation du Barça qui est en jeu, mais aussi celle de la compétition. J’ai honte. Nous n’avons aucune explication de la part de Barcelone ».
Cette affaire est prise particulièrement au sérieux par toutes les autorités espagnoles. La semaine dernière, le ministre de la Culture et des Sports, Miquel Iceta, a déclaré : « Le problème est préoccupant car il nuit au football et aux sports espagnols ». De son côté, la porte-parole du gouvernement Isabel Rodriguez a expliqué que : « La bonne réputation du sport espagnol est en jeu ».
